Gabon. Qualité du réseau: Maroc Telecom pointé du doigt

Siège de Gabon Telecom, filiale de Maroc Telecom.

Siège de Gabon Telecom, filiale de Maroc Telecom. . DR

Le ministre gabonais de l’Economie numérique, Guy-Bertrand Mapangou à des sanctions contre les opérateurs de téléphonie mobile, dont Maroc Telecom, pour mauvaise qualité du réseau.

Le 18/10/2018 à 11h13

Le ministre gabonais de l’Economie numérique, Guy-Bertrand Mapangou a appelé, mercredi, l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) à prononcer des sanctions contre les opérateurs de téléphonie mobile installés au Gabon refusant de faire des efforts pour améliorer la qualité de leurs réseaux. Cette demande fait suite aux conclusions du 12e Audit de la qualité des réseaux mobiles du Gabon, réalisé du 20 août au 18 septembre 2018 par l’Arcep, rapporte +gabonreview+.

Le rapport fait ressortir que les opérateurs Gabon Telecom, filiale de Maroc Telecom, et Airtel Gabon ne se contentent d’amélioration de la qualité de leurs réseaux que dans les localités où ils tirent le plus d’avantages financiers, en dépit du cahier des charges qu’ils se sont engagés à respecter lors de l’attribution de la licence à technologie neutre, en juin 2017, et des mises en demeure ayant découlé de l’audit de 2016.

Au regard des résultats du 12e audit, il apparaît, que seules Libreville et Port-Gentil bénéficient d’une couverture de qualité presque irréprochable. Les zones rurales, quant à elles, ne semblent pas prises en compte dans les programmes de développement des deux opérateurs malgré leurs promesses répétées.

"En 2016, vous avez prétexté que 6 mois c’était trop court pour vous permettre de corriger les manquements observés. On vous a donné 2 ans. Vous n’avez rien fait pour améliorer la qualité de vos réseaux. Or, on vous a fait des facilités d’installation qui, au final, ne vous servent qu’à faire plus d’argent sans en faire profiter le Gabon. Vous n’allez pas continuer de vous jouer de votre partenaire qu’est l’Etat gabonais. Ce n’est pas amical", a indiqué le ministre.

Le ministre a demandé à l’Arcep, de "sévir" au plus vite. "Quand il n’y a pas de rigueur dans un Etat, ça ne marche pas", a-t-il dit. "Il faut sévir. Un cahier des charges est fait pour être respecté. Sinon, nous risquons de ne pas atteindre les 15% de participation que nous prévoyons pour le numérique au PIB", a fait remarquer le ministre.

L’audit de la qualité des réseaux mobiles du Gabon a concerné 29 villes. 2630 communications voix (appels) ont été testées par les auditeurs sur chacun des deux réseaux 2G et 3G. 770 tests data (3G et 4G) ont été réalisés, dont 40620 tentatives d’ouverture de page Web et 3080 chargements et téléchargements de fichiers. Les résultats de l’audit seront transmis officiellement aux deux opérateurs.

Par Youssef Bellarbi
Le 18/10/2018 à 11h13