Gestion post-coronavirus: les leçons du FMI

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Revue de presseKiosque360. Le Fonds monétaire international soutient l’appui des finances publiques et du secteur financier, ainsi que les interventions rapides de la part des grandes banques centrales. Il table, en cela, sur la stabilité du marché pétrolier.

Le 28/06/2020 à 20h51

Le Fonds monétaire international est optimiste quant à l’après-coronavirus et tient à le faire savoir. Dans une série de recommandations, le FMI constate que plusieurs pays ont pris des dispositions sur le plan des finances publiques et du secteur financier, ce qui a empêché que les pertes à court terme ne soient plus importantes. «Les mesures d’activité partielle et d’aide financière aux travailleurs mis au chômage technique ont permis à beaucoup d’entre eux de conserver leur emploi. Dans le même temps, un soutien financier aux entreprises et des mesures réglementaires visant à maintenir l’accès au crédit ont limité le nombre de faillites», lit-on dans L’Economiste qui reprend le Rapport sur la stabilité financière dans le monde du FMI pour juin 2020 .

Dans le même ordre d’idées, des interventions rapides de ces banques ont augmenté l’apport de liquidités à l’économie et limité la hausse des coûts de l’emprunt. «Un petit nombre de banques centrales de pays émergents ont lancé leurs premiers programmes d’assouplissement quantitatif, tandis que celles de quelques pays avancés ont beaucoup augmenté le volume de leurs achats d’actifs. Par ailleurs, des accords de swap au bénéfice de banques centrales de plusieurs pays émergents ont permis de remédier à des pénuries de liquidités en dollars», lit-on encore.

Les flux d’investissements de portefeuille à destination des pays émergents ont repris après les sorties records de février–mars, souligne le FMI. «Les pays ayant une meilleure notation de crédit ont accru leurs émissions d’obligations en devises fortes. Parallèlement, les autorités de réglementation financière ont pris des mesures de nature à faciliter l’offre de crédit, comme la modification des conditions de remboursement des prêts bancaires et le recours aux volants de fonds propres et de liquidités», indique le quotidien.

La stabilité du marché pétrolier est une autre cause d’optimisme pour le FMI. Le prix des contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI), après une plongée en territoire négatif au mois de mai pour les contrats arrivant à échéance au début de l’été, ont augmenté ces dernières semaines et se négocient désormais à l’intérieur d’une fourchette stable proche du cours au comptant actuel. «Les variations des taux de change depuis le début du mois d’avril témoignent de cette évolution. A la mi-juin, le dollar américain s’était déprécié de près de 4% en termes effectifs réels (après une hausse de plus de 8% entre janvier et début avril). Les monnaies, qui s’étaient affaiblies au cours des mois précédents, se sont appréciées à compter d’avril, notamment, dans les pays avancés (la couronne norvégienne et le dollar australien) et chez les pays émergents (le peso mexicain, le rand sud-africain, le rouble russe et la roupie indonésienne)», relève le FMI.

Par Maya Zidoune
Le 28/06/2020 à 20h51