Grève à la RAM: 20 millions de DH de pertes par jour

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Revue de presseKiosque360. La grève que subit actuellement Royal Air Maroc lui coûte très cher. Une vingtaine de millions de DH par jour. La conséquence de l’annulation de près de 80 vols en à peine une semaine. Une réunion de crise entre le PDG et les pilotes a été tenue avant-hier.

Le 26/07/2018 à 22h47

Rien ne va plus au sein de la Royal Air Maroc. Dans son édition du jour, L’Economiste constate une grève «devenue insoutenable depuis quelques jours» au sein de la compagnie nationale qui «a été contrainte d'annuler des vols depuis pratiquement une semaine».

Le quotidien économique parle d’un total de 80 vols annulés depuis le 18 juillet, principalement pour des destinations européennes (France, Espagne et Italie notamment). Le journal rappelle que cette situation est la résultante «de profonds désaccords entre le management de la compagnie et la corporation des pilotes de ligne, représentée par l'AMPL (Association marocaine des pilotes de ligne)» portant essentiellement sur les revalorisations des salaires des pilotes, l'amélioration des conditions de travail, le réaménagement des plans et des programmes de vols ou encore le nombre de jours de repos mensuel.

Le journal rappelle que ce n’est pas le premier bras de fer entre la compagnie et ses pilotes puisqu’en février déjà, une première grève avait paralysé le transporteur aérien national. «Aujourd'hui, la situation est encore plus compliquée, puisqu'elle risque, faute de compromis, de perdurer durant toute la période estivale, période de pic des voyages.» La RAM «redoute les conséquences en cette période de forte affluence, marquée par le retour des MRE, et les flux de départs pour le pèlerinage à La Mecque.» Quelque 32.000 pèlerins marocains pourraient être affectés par cette situation.

La grève des pilotes coûte énormément à la compagnie sur le plan financier. L’Economiste évoque un montant d'une vingtaine de millions de dirhams de pertes sèches par jour causées par «les annulations de vols, les avions cloués au sol, la gestion des voyages en continuation, le transit, l’hébergement dans les hôtels, la restauration.» En effet, le journal assure que la compagnie propose le report ou le remboursement, avec une prise en charge à l'hôtel en cas de vol de nuit, pour les passagers dont les vols sont annulés. Dans ces conditions, la RAM a mis en place une cellule de crise pour «parer au plus urgent, réajuster les plans de vols, rassurer les passagers, procéder à des remboursements ou à des reports, informer les clients».

Entre temps, le management s’est remis autour de la table des négociations avec les pilotes pour débloquer la situation. «Une réunion a eu lieu mercredi dernier entre le management de la compagnie et les représentants des pilotes, en présence de Abdelhamid Addou, le PDG», révèle L’Economiste qui estime qu’un arrangement pourrait être trouvé rapidement. Le journal pense que «si la compagnie abdique et accepte la revalorisation des salaires, une telle décision risque de compromettre le plan stratégique de doublement de la flotte».

Par Rachid Al Arbi
Le 26/07/2018 à 22h47