Groupe OCP: le Pôle urbain de Mazagan sur le point de décrocher la prestigieuse certification australienne Green Star

Pôle urbain de Mazagan (PUMA), près d'El Jadida. 

Pôle urbain de Mazagan (PUMA), près d'El Jadida.  . DR

La Société d’Aménagement et de Développement de Mazagan (SAEDM) vient d'inscrire le Pôle urbain de Mazagan (PUMA) dans une démarche de certification inédite. La certification Green Star, label australien, place l’humain et le bien-être de la communauté au centre de sa démarche.

Le 15/10/2020 à 15h16

Filiale du groupe OCP, la Société d’Aménagement et de Développement de Mazagan (SAEDM) a engagé le Pôle urbain de Mazagan (PUMA) dans une démarche volontariste de certification, selon les critères d'un label né en Australie, qui place l’humain au centre de ses préoccupations.

La SAEDM vise en effet à obtenir une certification Green Star, label lancé par le Green Building Council Australia en 2003, et qui concerne aujourd’hui plus de 2.350 projets certifiés ou en cours de certification, soit l'équivalent de plusieurs millions de mètres carrés aménagés sous le signe du «wellbeing» (soit le bien-être) de la communauté, souligne la SAEDM dans un communiqué.

Le Green Star Communities couvre 5 critères majeurs: la réduction de l’impact du changement climatique, l’amélioration de la qualité de vie et de la santé, la restauration et la protection de l’écosystème et de la biodiversité, la résilience des bâtiments et des aménagements, ainsi que la contribution à la transformation du marché et à une économie durable.

Le Green Star Communities porte également sur 4 niveaux de certification, lequel commence en amont de l’implémentation du projet, dès les phases du design.

«Le Green Building Council Australia et SAEDM ont d’ores et déjà opéré une première évaluation en amont de la performance du projet PUMA dans sa globalité en référence aux crédits et thématiques Green Star Communities», précise la filiale du groupe OCP.

Suite à cette première démarche, il a été décidé en commun que le PUMA était potentiellement éligible à viser le World leadership 6 stars, qui représente le plus haut niveau de performance de la certification Green Star.

Un rapport de contexte local a également été élaboré en concertation avec des experts marocains du secteur public et privé, ajoute la SAEDM.

Faisant bénéficier de leur expérience professionnelle, ceux-ci ont apporté lors d’une série de workshops, des adaptations aux différents crédits et thématiques abordés par la certification, afin de mieux les appréhender dans le cadre juridique marocain. Il s’agit notamment de l’ensemble des législations, normes et politiques qui régissent le développement des projets de pôles urbains dans le pays. «Ce rapport de contexte local constitue le tableau de bord et une référence pour tous les projets d’aménagement au Maroc, désireux d’être certifiés Green Star Communities», poursuit SAEDM.

Le savoir-faire australien séduit les professionnels du bâtiment et de l’aménagement au-delà de ce pays-continent.

Les promoteurs et aménageurs en Afrique en sont également très friands, avec plus de 452 certifications Green Star décernées à des projets développés sur le continent africain. Parmi les pays les plus impliqués, citons l’Afrique du Sud, le Ghana, la Namibie, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et, plus récemment, l’île Maurice. 

Des projets de développement pionniers en la matière tels que «Mambourin» ou encore «Aura» en Australie, ainsi que le Garden Cities West Coast en Afrique du Sud sont ainsi certifiés Green Star Communities.

Le Maroc compte emboîter le pas à ces pays, avec l’inscription du projet du Pôle urbain de Mazagan dans cette démarche pionnière, visant à faire de la certification d’aménagement durable Green Star Communities, un gage de qualité et de confiance à l’échelle nationale.

«Le choix de ce label pour PUMA est loin d’être anodin», affirme à cet égard Karim Laghmich, directeur général de la SAEDM, selon lequel l'ambition de cette filiale de l'OCP «est de faire du Pôle urbain de Mazagan, la ville alliant résilience du bâti-aménagement et résilience sociale, tout en respectant les principes des écocités, avec des modes de mobilité doux et des transports en commun, une gestion écologique de l’eau et des écosystèmes, la préservation du patrimoine local, une stratégie énergétique bas carbone et l’application de l’économie circulaire».

Par Ayoub Khattabi
Le 15/10/2020 à 15h16