Habitat: les pistes de relance du secteur par la FNPI

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Revue de presseKiosque360. La corporation veut reconduire le dispositif fiscal pour le logement social au-delà de 2020. Elle demande aussi l’accès au foncier public, un prix à 6.000 DH HT/m² et une augmentation de la superficie pour les logements destinés à la classe moyenne.

Le 04/05/2018 à 01h23

L’habitat a clairement besoin d’un plan de relance. Pour L’Economiste, «une refonte de fond en comble du secteur de l’immobilier» est plus que nécessaire dans un contexte de crise.

Dans sa livraison du jour, le journal estime qu’il faut «adopter une nouvelle politique de l’Habitat pour offrir un logement abordable de qualité à des acheteurs potentiels estimés à 1,5 million par une étude commanditée par le ministère de tutelle». Il faut savoir que la charge du logement en milieu urbain atteint 40 à 60% du revenu au Maroc contre 10% en Tunisie et 30% en Europe. Cela explique en partie l’adoption du concept de logement «abordable».

Si le logement social est parvenu à répondre à cet objectif pendant un certain temps, aujourd’hui, ce segment accumule les invendus alors que le dispositif incitatif fiscal dédié n’arrive à terme qu’en 2020. Parallèlement, il y a «le contrôle de l’urbanisation dont le taux augmente (60%) ainsi que le manque de synergies entre les différents départements ministériels qui a causé la faillite prématurée des villes nouvelles faute de moyens de transport, d’accès et d’équipements de base». Cela impacte fortement les promoteurs immobiliers qui «sont pointés du doigt pour le manque de qualité et d’innovation, l’inadéquation entre l’offre et la demande, la cherté des prix, le noir». Et cela explique la baisse des ventes du neuf de manière générale.

Fasse à cette situation, le journal révèle que les promoteurs ont remis au ministre de l’Habitat leur contribution au plan de relance de l’habitat. Celle-ci, comme le constate L’Economiste, vise «le foncier, le logement social, l’habitat pour classe moyenne, les villes nouvelles, la R&D, les amicales d’habitations, l’octroi des autorisations…». Parmi les propositions des professionnels, «la reconduction du dispositif fiscal pour les logements sociaux et à faible valeur immobilière (140.000 DH) ainsi que pour les logements pour la classe moyenne».

La corporation des promoteurs immobiliers veut «la mise à disposition des promoteurs privés du foncier public par appels d’offres pour la réalisation d’un projet résidentiel avec un prix fixe à 5.000 DH HT/m², selon un cahier des charges pré-établi» avec une offre à partir de une jusqu’à quatres chambres plus un salon. Et pour accompagner le dispositif, les promoteurs veulent bénéficier de foncier public par appels d’offres pour des logements proposés à 6.000 DH HT/m². «L’idée est de permettre une extension de la superficie de 35% de ce qui est déjà autorisé».

Le rapprochement des nouvelles zones d’aménagement des bassins d’emplois et des plans d’accès est également demandé. Sans oublier la révision des plans d’aménagement permettant la verticalité. Le segment est également concerné puisque la FNPI «demande une plus grande flexibilité au profit des architectes pour élaborer de nouveaux modèles créatifs». La confédération va même plus loin en proposant aux banques «de faire un effort en faveur des primo-acquéreurs en leur octroyant des taux préférentiels».

Par Rachid Al Arbi
Le 04/05/2018 à 01h23