Hausse des dépenses fiscales en 2020

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Revue de presseKiosque360. Les niches fiscales ont augmenté de 1,7% pour s’établir à 28,914 milliards de dirhams en 2020. Parmi les principaux bénéficiaires: les activités immobilières.

Le 19/10/2020 à 21h13

Augmentation des niches fiscales programmée pour 2021. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle que les dépenses fiscales ont renoué avec petite hausse de 1,7%, après une baisse régulière au cours des dernières années. Il annonce que leur montant global s’est établi en 2020 à 28,914 milliards de dirhams, en augmentation de 491 millions de dirhams. Le problème est que "les gouvernements successifs ont promis de les supprimer progressivement", sauf qu'ils "manquent d’une véritable volonté politique", soutient-il en soulignant que "celles qu’ils ont touchées ne génèrent pas beaucoup d’économies pour le budget". Le journal relève que, pour cette année, seules 3 dérogations ont été annulées pour une économie "dérisoire" de 14 millions de dirhams.

Selon le quotidien, "la progression des dépenses fiscales s’explique par la hausse des dérogations relatives, notamment, à la taxe sur les contrats d’assurance de plus de 236 millions de dirhams et à l’Impôt sur le revenu de plus de 185 millions de dirhams". Il relève que la TVA arrive en tête, avec 13,601 milliards de dirhams en 2020, représentant 47% du total des dépenses fiscales. L’IS et l'IR suivent respectivement avec 5,076 milliards de dirhams et 3,833 milliards de dirhams. "La hausse la plus spectaculaire a été constatée au niveau des droits d’enregistrement et de timbre qui ont augmenté de 156,9% pour s’établir à 1,644 milliard de dirhams cette année contre 640 millions de dirhams", note le journal qui constate un recul de 13,6% des dépenses fiscales relatives aux droits d’importation à 895 millions de dirhams en 2020.

Du point de vue sectoriel, les activités immobilières arrivent en tête, avec 5,830 milliards de dirhams, ce qui représente 20% du total, insiste L'Economiste. Le secteur sécurité et prévoyance suit avec 5,388 milliards de dirhams et celui de l’électricité et le gaz avec 3,801 milliards de dirhams. Toujours-est-il que "ce sont les entreprises qui bénéficient le plus des exonérations, à hauteur de 14,195 milliards de dirhams cette année, dont les exportateurs (2,842 milliards de dirhams), les agriculteurs (2,043 milliards de dirhams) et les promoteurs immobiliers (840 millions de dirhams)". L'objectif, derrière les mesures dérogatoires les plus importantes, concerne principalement "le soutien au pouvoir d’achat pour 5,151 milliards de dirhams, soit 18% du total". Il y a également "la mobilisation de l’épargne à hauteur de 4,799 milliards de dirhams (17%) et la facilitation de l’accès au logement avec 4,577 milliards de dirhams (16%)", ainsi que l’encouragement des exportations qui canalisent 2,886 milliards de dirhams (10%) et le développement du secteur agricole pour 2,182 milliards de dirhams (7,5%). 

Par Rachid Al Arbi
Le 19/10/2020 à 21h13