Hausse du prix du gasoil: les stations-service dénoncent le mutisme du ministère, menacent de faire grève

Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable. . MAP

Brandissant la menace d’une grève nationale, la fédération des stations de service au Maroc a dénoncé, ce lundi 11 avril, le silence du ministère de la Transition énergétique, alors qu'ils sont confrontés à une conjoncture économique qui met en péril plusieurs membres affiliés, très pénalisés par la flambée du prix des carburants à la pompe.

Le 11/04/2022 à 12h00

Dans un communiqué diffusé ce lundi 11 avril, la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations de service au Maroc (FNPCGS) interpelle le ministère de la Transition énergétique, devant la flambée constatée du prix des carburants à la pompe, et devant l’incapacité de ses membres à faire face à la hausse des charges depuis plusieurs mois.

Dénonçant le mutisme de ce ministère, devant la situation difficile que traverse ce secteur, la fédération appelle la tutelle à ouvrir le dialogue avec les professionnels afin d'instaurer des mesures à même d'accompagner les stations-services, et tout particulièrement celles se rapportant aux dispositions du Code des hydrocarbures. Objectif: aider les acteurs du secteur à dépasser la conjoncture, sans compromettre leur équilibre financier.

La FNPCGS demande donc une exonération de la cotisation minimale, dont le montant est calculé sur la base du chiffre d'affaires, et explique que «l’augmentation vertigineuse du chiffre d'affaires du fait de la flambée du prix des carburants ne reflète aucunement la réalité des bénéfices des propriétaires de stations-services étant donné que les marges réalisées sont fixes quel que soit le prix de vente aux consommateurs».

Une grève nationale n’est pas exclue, en contestation des conséquences induites par cette hausse du prix des carburants. La fédération appelle d'ailleurs dans son communiqué l’ensemble de ses membres à «se mobiliser et se préparer à une grève nationale générale, si le silence de la tutelle perdure».

La fédération affiche également son intention de saisir le Conseil de la concurrence afin de garantir la protection de ses adhérents, et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

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Par Safae Hadri
Le 11/04/2022 à 12h00