Hausse du SMIG: Le patronat s'insurge

Miriem Bensalah, présidente de la CGEM.

Miriem Bensalah, présidente de la CGEM. . Brahim Taougar - Le360

La CGEM regrette la hausse du SMIG de 10% annoncée, ce mercredi, par le gouvernement. Le patronat exprime sa vive inquiétude quant à cette augmentation du coût du travail qui s’inscrit en décalage total avec la nouvelle stratégie de relance industrielle.

Le 01/05/2014 à 00h01

La réaction de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) vient de tomber à propos de la décision de la hausse du SMIG annoncée, ce mercredi, par le gouvernement. "Tout en renouvelant son attachement à l’amélioration du niveau de vie et du climat social, la CGEM prend acte de cette décision politique et tient à exprimer ses regrets et sa vive inquiétude quant à cette hausse du coût du travail qui s’inscrit en décalage total avec l’objectif de la nouvelle stratégie de relance industrielle 2014-2020, mise en place par le gouvernement visant à créer 500.000 nouveaux emplois en 7 ans", déplore le patronat dans un communiqué.La CGEM ne mâche pas ses mots : "Une telle hausse, appliquée sans contreparties, viendra éroder davantage la compétitivité de l’industrie marocaine et ne manquera pas d’avoir un impact sur l’emploi industriel, tout en induisant le risque de voir des entreprises basculer dans l’informel et annihiler les efforts d'en faire sortir celles qui y sont encore". Pour le patronat, "une hausse du coût du travail est un facteur de risque pour l’économie marocaine". Et de regretter que "cette hausse du SMIG ne soit pas accompagnée de l’instauration de mesures qui ont été proposées au gouvernement et qui permettraient à l’entreprise de diminuer ses charges".

La CGEM a tenu à rappeller qu’entre 2001 et 2012, "le SMIG a augmenté, en moyenne annuelle de 9,7%, et que les charges des entreprises se sont alourdies par ailleurs avec l’instauration de l’Indemnité pour perte d’emplois, l’Ecotaxe et le seront davantage avec l’extension de l’AMO aux soins dentaires". "La CGEM craint donc que de telles mesures qui vont à l'encontre de la compétitivité des entreprises, ne créent de la destruction d'emplois pérennes et n’aggravent la précarité", lit-on dans ce communiqué.

Par Le360
Le 01/05/2014 à 00h01