Immatriculation, terres collectives, assurance: la recette pour le développement du secteur agricole

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Revue de presseKiosque360. Pour le développement du secteur agricole, le groupe Crédit agricole du Maroc a réuni toutes les parties prenantes: ministère, secteur bancaire, conservation foncière, assurance agricole.

Le 28/03/2021 à 21h48

L’engagement du Crédit agricole du Maroc (CAM) envers le secteur agricole et le monde rural ne date pas d’hier. Dernier exemple en date: deux conventions signées récemment avec le ministère de l’agriculture, la Fédération des chambres d’agriculture du Maroc (FECAM), la Comader. Si la première vise un accompagnement financier par le Groupe CAM des filières agricoles et de leur développement dans le cadre du déploiement de Génération Green 2020-2030, la seconde, elle, concerne l’accompagnement spécifique des jeunes entrepreneurs agricoles. 

Ces conventions viennent s’ajouter à 18 autres signées depuis novembre dernier entre Crédit agricole du Maroc et les parties prenantes du secteur agricole et du monde rural, note l’hebdomadaire La Vie Éco. Une preuve, s’il en fallait une, de l’engagement du groupe dirigé par Tariq Sijilmassi dans le financement, l'accompagnement et le suivi des intervenants du secteur agricole. Ces derniers se disaient d’ailleurs consternés, lors d’une récente rencontre organisée par CAM, par le manque d’engagement manifeste des autres banques pour ce secteur, rappelant qu’il contribue à lui seul à 19% du PIB. "Le plan Génération Green met l’accent sur le capital humain. Notre mission est donc d’accompagner autant les exportateurs, qui souhaitent chercher des débouchés, que les agriculteurs qui souhaitent créer davantage de valeur ajoutée à leur agriculture, ou encore les investisseurs qui entendent pénétrer des marchés plus rentables", explique Tariq Sijilmassi, président du directoire du groupe Crédit agricole du Maroc, dans les colonnes de La Vie Éco

L’immatriculation des terres agricoles peut également contribuer au développement du secteur agricole. C’est dans ce sens que le citoyen est, par exemple, exempté des droits de la conservation foncière au moment de l’immatriculation de son bien. "Grâce à l’opération de l’immatriculation d’ensemble, ce sont 550.000 titres fonciers qui ont été créés. En outre, 1 million d’hectares sont immatriculés chaque année. Autre chiffre éloquent: 50% de nouveaux titres fonciers sont relatifs au monde rural", précise pour sa part Karim Tajmouati, directeur général de l’ANCFCC, plaidant pour que le financement des droits de la conservation foncière soit un élément à part entière du financement de l’investissement.

Abdelmjid El Hankari, directeur des affaires rurales au ministère de l'Intérieur, espère que l’attention se tourne vers les terres collectives. "Plus de 500.000 familles vulnérables qui rentrent dans ce cadre exploitent 2,5 millions d’hectares. Elles attendent un quelconque intérêt de la part des parties concernées pour que leur situation soit redressée et leur niveau de vie amélioré. Le but est de les insérer dans le circuit du développement économique et social."

L’assurance n’est pas en reste. Dans le cadre du Plan Maroc Vert, l’assureur agricole Mamda avait mis en place une stratégie avec le ministère de l’agriculture pour lancer des produits de couverture contre les changements climatiques essentiellement. "Un million d’hectares de superficies céréalières ont été couverts, au profit de 100.000 agriculteurs, grâce à un produit spécifique aux céréales offrant 5 types de garanties. De même, l’indemnisation a atteint 3 milliards de dirhams", explique Hicham Belmrah, PDG de Mamda-Mcma. 

Par Khalil Rachdi
Le 28/03/2021 à 21h48