Immobilier de bureaux à Casablanca: une offre trop importante

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Revue de presseKiosque360. Les nouveaux quartiers d’affaires qui poussent dans la métropole sont source de déséquilibre sur le marché de l’immobilier de bureaux. L’offre aux PME reste très limitée, alors que de grands plateaux vont prochainement se libérer.

Le 23/02/2016 à 00h05

«2015 n’aura pas été un bon cru pour l’immobilier d’entreprise à Casablanca», nous annonce L’Economiste qui, dans son édition du 23 février, reprend les conclusions d’une étude du cabinet Lazrak Immobilier, récemment rendue publique.

Il en ressort que le marché de bureaux a cumulé, l’année dernière, plus de 1,6 million de m2, contre 1,2 million seulement en 2011. Du coup, la moyenne de production annuelle se situe autour de 100.000 m2. Cette nouvelle offre provient pour près de 25% de la livraison des bureaux de la Marina et d’Anfa Place. Le reste de l’offre est constitué d’immeubles medium size, compris entre 2000 et 4000 m2, dans l’ensemble des quartiers d’affaires de Casablanca.

Néanmoins, si l’offre est de plus en plus étoffée, la demande ne suit malheureusement pas. La demande placée annuelle varie entre 50.000 et 70.000 m2, après un pic de 150.000 m2 enregistré dans les années fastes. L’année 2015, en particulier, n’a enregistré qu’une faible demande de 30.000 m2, si l’on tient compte des espaces libérés et non loués.

Cela pourrait s’expliquer, selon l’étude, par le fait que 70% de la demande concerne des déplacements ou des déménagements. Autre tendance en 2015: les opérations de vente enregistrées concernent les petites surfaces de moins de 200 m2 au profit de TPE/PME marocaines et des professions libérales, tandis que les multinationales ont largement privilégié la location.

L’étude souligne, par ailleurs, que le déplacement constaté des quartiers d’affaires vers de nouvelles zones induit aussi un risque d’obsolescence. D’ici cinq ans, plusieurs grandes entreprises vont migrer vers de nouveaux sièges (les banques, par exemple, vers Casablanca Finance City), quittant ainsi leurs anciens locaux du centre ville. Ces immeubles méritent que l’on se penche dès aujourd’hui sur leur sort. Beaucoup gagneraient à être remis au goût du jour et réaménagés pour mieux les adapter aux besoins des petites entreprises.

Par Fayçal Ismaili
Le 23/02/2016 à 00h05