Immobilier : Les années folles, c'est fini !

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Revue de presseLa baisse des prix du marché se généralise à l'échelle régionale. Casablanca, Rabat... les grandes villes résistent.

Le 23/07/2013 à 00h44, mis à jour le 23/07/2013 à 02h55

"Les belles années du secteur immobilier semblent bel et bien derrière nous". C’est le constat dressé par L’Economiste dans son édition de ce mardi 23 juillet. Le journal décortique les derniers rapports portant sur le secteur notamment la dernière livraison du Centre marocain de conjoncture (CMC) consacrée à l’immobilier. Cette note met en exergue "la perte criarde de dynamisme que vit le secteur". Une perte qui, ajoute le quotidien économique, "n’est que le révélateur des dysfonctionnements plus profonds dont souffrirait le secteur immobilier".

En tête, "le gap entre les prix de logement et le pouvoir d’achat des ménages" ainsi que la "déconnexion économique" entre "les prix du foncier et la rareté du foncier urbanisable". En somme, "l’immobilier est dans l’impasse", soutient L'Economiste. Une situation qui se généralise dans les grandes villes. Le quotidien précise que "malgré des taux de crédits de plus en plus bas et des formules de plus en plus incitatives, les acheteurs rechignent à passer à l’acte".

Déséquilibre structurel entre l’offre et la demande

Plus loin, le journal soutient la thèse du CMC selon laquelle les prix des logements neufs devraient baisser à 6,7% cette année et probablement en 2014. "L’hypothèse la plus probable est d’un repli plus important cette année", souligne-t-on auprès du CMC. Une nouvelle qui devrait faire le bonheur des futurs acquéreurs. Néanmoins, il ne faut pas s'attendre à des baisses significatives dans les grandes villes, en particulier à Rabat et à Casablanca, précise-t-on. Une situation qui s'explique selon le CMC par le déséquilibre structurel entre l’offre et la demande de logement. A ce niveau, c’est le manque de foncier qui dicte sa loi. "Du coup, la demande en logement est orientée vers la périphérie et les villes voisines", soutient L'Economiste.

La dernière analyse du CMC ne fait que confirmer une tendance lourde. Les derniers indicateurs du secteur immobilier ne sont pas rassurants. Les opérateurs tirent la sonnette d'alarme. Aujourd'hui ce secteur stratégique a besoin lui aussi d'être boosté pour répondre aux besoins de plus en plus importants des différentes catégories sociales.

Par Sophia Akhmisse
Le 23/07/2013 à 00h44, mis à jour le 23/07/2013 à 02h55