Immobilier: les banques n'aiment pas le social

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Revue de presseCes deux dernières années, le rythme de progression de l’encours des crédits bancaires (Fogarim et Fogaloge) est nettement plus soutenu que l’encours des crédits à l’habitat accordés par l’ensemble des banques de la place.

Le 08/03/2018 à 22h52

Le fonds Damane Assakane par lequel l’Etat garantit les crédits immobiliers a été davantage sollicité ces deux dernières années, après un calme relatif en 2015, souligne La Vie Eco dans son édition en kiosque ce 9 mars. En effet, l’encours des crédits bancaires (Fogarim et Fogaloge) a enregistré une hausse de 10% en 2016 et cette année cette augmentation devrait atteindre 8%.

L’hebdomadaire fait d’ailleurs remarquer que le rythme de progression est plus soutenu que l’encours des crédits à l’habitat accordés par l’ensemble du système bancaire, et dont la croissance n’était que de 5,1% en 2016 et de 3,6% l’année dernière. Force est de souligner que la baisse enregistrée par les crédits bancaires s’explique notamment par la stabilité de la demande.

Ce qui amène La Vie Eco à s’interroger sur les vraies raisons de ce statu quo. Pour le journal, le problème est à chercher du côté des banques, qui se montrent de plus en plus réticentes quant à l’octroi de crédits immobiliers à une clientèle vulnérable. De nombreux cadres du secteur bancaire évoquent une augmentation des impayés et la difficulté de recouvrement sur le segment du social.

Quoi qu’il en soit, la situation semble ambivalente. Soulignons que le taux de sinistralité cumulé du fonds Damane Assakane (Fogarim et Fogaloge) devrait se maintenir au même niveau que l’année précédente, à 5,6% selon la CCG. Un taux loin d’être alarmant, estime La Vie Eco, ajoutant que si le taux de défaut augmente, c’est en raison notamment du comportement malhonnête d’une partie des emprunteurs.

Toutefois, la CCG poursuit le déploiement des initiatives dans le but d’améliorer l’efficacité en adaptant ses conditions d’intervention à l’évolution du marché. On peut ainsi citer, parmi les leviers enclenchés, la digitalisation de l’intégralité de son processus, depuis l’octroi de la garantie jusqu’à l’indemnisation des banques.

Par Ismail Benbaba
Le 08/03/2018 à 22h52