Immobilier résidentiel: de nombreuses pistes de relance

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Revue de presseKiosque360. Il faut des solutions de rupture pour relancer l’immobilier résidentiel. Les produits, la conception, la répartition des volumes, doivent être revus.

Le 09/09/2019 à 23h01

Les expectatives pour une relance du marché en 2020 sont importantes, soutient L’Economiste dans son édition du jour. Le journal tempère cependant, assurant qu’elles relèvent de spéculations. «Rien ne confirme encore une potentielle reprise». En attendant, le quotidien relève, tout de même, que la demande se maintient même si elle reste latente». L’arrivée des banques islamiques a dynamisé la demande avec une nouvelle catégorie de clientèle. Ceci dit, L’Economiste remarque que l'offre ne répond pas à la demande exprimée, ce qui explique le ralentissement des transactions dans l'immobilier. Toutefois, il soutient que, lorsque les produits sont bien conçus, ils s'écoulent rapidement. D’où l’appel à «l'innovation dans l'acte de bâtir avec des offres compétitives et un meilleur rapport qualité/prix (duplex, pavillons, villas économiques, studios...)». 

L’Economiste semble aussi croire que "la relance peut venir de la suppression de l'apport initial, de la capacité de financement, voire de l'innovation et la sophistication dans les solutions et formules de crédit».

Le journal propose aussi «l'accompagnement des promoteurs par des études scientifiques et la veille permanente du marché pour mieux étudier les opportunités, le timing, le zoning, les besoins, le potentiel du marché...». Ces études doivent permettre de décomposer toutes les charges du promoteur pour pouvoir affiner le coût d'un bien. Aujourd’hui, plusieurs paramètres (coût du foncier, crédits promoteurs et multiples droits et taxes directes et indirectes) font que les prix ne baissent pas, ou du moins stagnent. «Autre aberration à la veille d'un projet: le promoteur doit payer le terrain, avoir les autorisations, les études, construire le bien, l'éclatement des titres... avant d'avoir le permis d'habiter et pouvoir vendre (Loi Vefa)». Sans oublier les prises de risques et les agios des crédits bancaires qui s'amoncellent. D’où la demande d’assouplissement de la vente en l'état futur d'achèvement qui devra être assouplie pour que les promoteurs puissent jouer le jeu", préconise un expert. 

Le Business model actuel est, selon le quotidien, obsolète. Il faut, aujourd’hui, de l'innovation dans les types et standards de biens, les extensions en banlieue, les quartiers périphériques des grandes agglomérations. A cela s’ajoute la verticalité, qui injecterait dans les centres urbains une offre très prisée.

Par Rachid Al Arbi
Le 09/09/2019 à 23h01