Impôts: que paient les médecins?

DR

Revue de presseKiosque360. 70% des spécialistes paient moins de 30.000 dirhams par an et plus des deux tiers contribuent chaque année pour moins de 10.000 dirhams.

Le 09/05/2019 à 23h03

Que payent les médecins au fisc? Dans son édition du jour, L’Economiste livre les chiffres de leur contribution. Ainsi, la contribution moyenne des médecins spécialistes aux impôts s’est élevée, en 2018, à 57.915,40 dirhams par personne. «Environ les 2/3 ont payé moins de 30.000 dirhams d’IR», note le quotidien qui assure que, au total, cette population a contribué pour 359,1 millions de dirhams aux recettes de l’IR professionnel.

Les dentistes, eux, ont payé 62,7 millions de dirhams d’impôts, soit 10.984,50 dirhams par personne. Plus des 2/3 ont payé moins de 10.000 dirhams. Les généralistes suivent avec une contribution moyenne de 10.017,5 dirhams d’impôts. «70% d’entre eux ont payé moins de 10.000 dirhams d’IR. Soit à peine 47,2 millions de dirhams en 2018». Les recettes de l’IR, qui ont atteint 44,15 milliards de dirhams, en hausse de 8%, ont été assurées à hauteur de 73% par les retenues à la source sur la rémunération des salariés du privé et des fonctionnaires.

«Dans le privé, le poids de l’IR est supporté par 10% des salariés qui contribuent pour 94% des recettes (20,5 milliards de dirhams contre 10,2 milliards pour les fonctionnaires). Il s’agit de personnes percevant une rémunération annuelle de 80.000 dirhams et plus, soit autour de 6.000 dirhams bruts par mois». Il y a aussi 4% des salariés rémunérés à plus de 180.000 dirhams par an (15.000 dirhams par mois), qui contribuent pour 74% des rentrées de l’IR sur salaire. «Des chiffres qui renseignent sur la forte concentration de l’impôt sur un petit nombre de salariés et la faiblesse des rémunérations dans le privé».

A l’inverse, la contribution des professions libérales (médecins, architectes, avocats…) n’atteint même pas 2% des recettes de l’IR. «Malgré le faible nombre des contribuables classés dans ces activités par rapport à celui des salariés, il ne faut pas perdre de vue que, dans le privé, 10% des salariés supportent 94% des recettes de l’IR et que 60% d’entre eux sont exonérés».

Aujourd’hui, le potentiel fiscal des professions libérales est estimé à plus de 5 milliards de dirhams.

Par Rachid Al Arbi
Le 09/05/2019 à 23h03