IMTC: de nouvelles saisies pour une créance de plus de 20 millions de DH

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Après la vente aux enchères de ses navires au profit de certains de ses créanciers, IMTC risque de perdre aussi des biens fonciers. La Banque Populaire s’apprête à opérer une saisie pour recouvrer plus de 20 millions de DH.

Le 25/03/2016 à 10h33

Les ennuis de la société IMTC, autrefois considérée comme un fleuron de la marine marchande, n’en finissent plus. La Banque Centrale Populaire menace de mettre à exécution la saisie de nombreux biens fonciers appartenant à IMTC, conformément à une décision de justice en sa faveur.

L’armateur est redevable à la banque de 20 millions DH. Il 'agit du montant du principal d’un crédit contracté par l’armateur, auquel il faut ajouter les intérêts, sachant que les deux parties avaient convenu d’un taux à 11,5%.

En vertu des dispositions réglementaires, l’armateur dispose de trente jours, à compter du 16 mars, pour rembourser cette dette et éviter, en conséquence, la saisie des derniers biens fonciers en sa possession.

Cette affaire intervient dans un contexte particulier pour l’armateur, dont le fondateur, le Commandant Karia, vient de décéder des suites d’une longue maladie. Selon nos informationsette, cette perte avait beaucoup affecté les professionnels du secteur maritime qui considérait feu Karia comme un des profils les plus expérimenté du secteur maritime nationale.

Depuis qu’il avait connu des soucis de santé et s’était dégagé de la gestion d’IMTC, cette dernière a entamé une véritable décente aux enfers, avec notamment un arrêt d’activité depuis plus de deux ans et la vente aux enchères des derniers navires en sa possession au profit d’autres créanciers. Le dernier à l’être est le mytique navire «Le Rif», qui vient tout juste de trouver preneur, alors que la première mise aux enchères était programmée en juillet 2015.

Aujourd’hui, c’est autour d’une des banques de la Place de faire valoir ses droits sur la société pour récupérer tout ou partie de ses créances. Ce dernier acte sonne comme un arrêt de mort de ce qu'on qualifiait comme le fleuron du pavillon marocain.

Par Younès Tantaoui
Le 25/03/2016 à 10h33