Industrie automobile: le défi de la formation

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Revue de presseKiosque360. Le secteur se porte à merveille. Mais pour qu'il puisse continuer sur sa lancée, les ressources humaines doivent absolument suivre.

Le 10/11/2015 à 11h33

«Ce qui reste à faire pour l’industrie automobile!». Le sujet est abordé par “L’Economiste” dans son édition du 10 novembre. Pour le quotidien, si les performances honorables de la filière ont de quoi rassurer, les défis à relever restent nombreux.

En effet, quelques mois après l’officialisation de l’installation de PSA au Maroc, l’industrie locale se remet au goût de la croissance. Selon les dernières statistiques de l’Office des changes, la filière affiche une progression de 17% de son chiffre d’affaires à l’export à fin septembre. «Les expéditions se chiffrent en valeur à quelque 35 milliards de dirhams», note le quotidien.

Le président de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce automobiles (AMICA) déclare d’ailleurs dans les colonnes de “L’Economiste” que la progression annuelle du secteur devrait s’établir entre 15 et 20%. Parmi les facteurs qui devraient contribuer à cette croissance, figure évidemment la montée en régime de Renault-Tanger dont la production devrait passer à la fin de cette année à quelque 250.000 unités, soit 43% de plus par rapport à 2014.

Mais si le secteur peut rouler des mécaniques grâce à ces performances, les défis persistent. «Parmi les plus importants, la correction d’une grave lacune dans l’offre en compétences», souligne “L’Economiste”. Si le Maroc est bien doté en profils d’ingénieurs et de techniciens, un grand déficit subsiste encore dans le middle management. Or, cette catégorie est un chaînon essentiel du dispositif des compétences destinées aux industries des métiers mondiaux.

Les ressources humaines font d’ailleurs partie intégrante de la stratégie des écosystèmes automobiles à l’horizon 2020. Parmi les engagements des contrats de performance, l’Etat devra mettre à disposition de la filière plus de 56.000 profils qui seront formés selon les besoins. Il s’agit d’une condition sine qua non pour permettre aux industriels de réaliser à cette échéance un chiffre d’affaires additionnel de 24 milliards de dirhams pour atteindre les 120 milliards.

Par Fayçal Ismaili
Le 10/11/2015 à 11h33