Industrie automobile: un nouveau projet Renault pour 10 milliards DH

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Le souverain a présidé ce vendredi 8 avril la cérémonie de lancement du nouveau projet de Renault au Maroc, "Écosystème Renault". Le montant de l'investissement atteint les 10 milliards de DH.

Le 08/04/2016 à 15h30

C’est parti pour le nouvel investissement de Renault au Maroc. Le roi Mohamed VI a présidé ce vendredi la cérémonie de lancement officiel de «l’écosystème Renault».

Lors de cet événement, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, a présenté devant le souverain les grandes lignes de ce projet qui témoigne de la confiance dont jouit le Maroc à l'international, une confiance résultant de la stabilité du royaume, son attractivité et sa bonne gouvernance.

Le ministre a, ainsi, affirmé que la stabilité durable, dont jouit le royaume sur les plans politique, social et économique, assure aux opérateurs un environnement économique et institutionnel propice au déploiement de leurs activités, notant que le projet "Ecosystème Renault" en est la meilleure illustration.

Ce nouveau projet, qui mobilise des investissements de l'ordre de 10 milliards DH, consiste à développer une plateforme mondiale d'approvisionnement, a poursuivi Moulay Hafid Elalamy, notant que "ce projet générera un chiffre d'affaires additionnel de 20 milliards DH par an, triplant ainsi le montant des achats par le constructeur Renault de pièces fabriquées sur le territoire marocain".

Cet écosystème permettra également de tripler les emplois générés par Renault, en créant 50.000 nouveaux emplois permanents, a souligné le ministre tout en notant que la formation des nouveaux cadres sera assurée par les dispositifs déjà éprouvés, dont dispose le secteur automobile.

«Le nouvel engagement de Renault s'inscrit dans le cadre de la colocalisation, qui ne peut être que bénéfique aussi bien pour la France que pour le Maroc», ajoute le ministre, faisant observer que ce projet permettra d'atteindre un taux d'intégration locale de 65 %. "Avec un tel niveau d'intégration, nous atteindrons la taille nécessaire et tant attendue par plusieurs équipementiers, pour s'installer sur le territoire national", a-t-il affirmé.

"Nous démarrerons dès aujourd'hui, à Tanger, l'opérationnalisation de ce projet, par la tenue de la convention «Equipementiers Renault» qui regroupera plus de 600 personnes", a annoncé le ministre.

Mettant en exergue l'impact positif du Plan d'accélération industrielle et de la restructuration du secteur industriel en écosystèmes performants et inclusifs, Moulay Hafid Elalamy a noté que le royaume a pu, grâce à cette stratégie industrielle, intégrer en un temps record le cercle fermé des 31 pays producteurs et exportateurs de moteurs.

"Les écosystèmes automobiles ancrent davantage le secteur de l'industrie dans l'économie du Royaume, comme ils permettront de doubler, à l'horizon 2020, les emplois, pour les porter à plus de 160.000, ainsi que les exportations automobiles qui atteindront plus de 100 milliards DH par an", a-t-il assuré.

Le Directeur des opérations de la région Afrique-Moyen Orient-Inde du groupe Renault, Bernard Cambier a, pour sa part, salué la vision royale qui a rendu possible l'industrialisation rapide du Royaume à travers le développement de grands chantiers, tels que le port de Tanger Med, et d'infrastructures modernes et performantes.

Le groupe Renault est heureux et fier d'avoir été associé comme un des partenaires de ce développement, a-t-il dit, exprimant la gratitude du Groupe Renault à l'égard du souverain.

A travers le projet "Ecosystème Renault", le groupe français a pour enjeu de créer les conditions de notre accélération industrielle et commerciale dans le royaume, a-t-il ajouté.

Bernard Cambier n’a pas manqué à cette occasion de souligner l’action inlassable du gouvernement, sous l’impulsion du roi en faveur de l’éducation et de la formation, notamment dans le secteur automobile, à travers par exemple la réalisation des instituts de formation en métiers de l’industrie automobile.

"Ces atouts permettent au Maroc de figurer parmi les pays qui ont le plus progresser dans le domaine de la qualité de fabrication industrielle. La qualité des produits «Made In Morocco» est aujourd’hui reconnue dans notre groupe. Un des enjeux de l’écosystème sera de poursuivre les progrès entamés dans ce domaine et de viser l’excellence", a-t-il affirmé.

Pour tous les acteurs de l’écosystème Renault les perspectives de développement sont très importantes: elles s’appuient sur la dynamique du marché marocain et la croissance de l’export mais aussi sur le développement de la base ibérique avec les usines de Renault et de Nissan qui produisent des véhicules à succès, a-t-il poursuivi.

"Je voudrais aussi mentionner nos perspectives de développement en Afrique subsaharienne qui peuvent offrir de très belles opportunités pour notre base industrielle de Tanger. Sans compter d’autres pistes de développement de la base marocaine dans des domaines aussi variés que la pièce de rechange, la filière d’outilleur, l’ingénierie à coûts compétitifs et enfin la fourniture de biens d’équipement", a dit Bernard Cambier.

Le 08/04/2016 à 15h30