Info360. Gazoduc Maghreb-Europe, qui traverse le Maroc: les négociations reprennent en juillet 2021

Gazoduc. (Photo d'illustration)

Gazoduc. (Photo d'illustration) . DR

Les négociations pour le renouvellement du contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe, qui arrive à échéance en novembre prochain, vont reprendre en juillet 2021, apprend Le360 de source autorisée. Explications.

Le 21/06/2021 à 12h34

Contrairement à des rumeurs véhiculés par plusieurs médias, algériens et espagnols pour l’essentiel, les négociations pour le renouvellement du contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe, qui relie l’Algérie et l’Espagne en traversant le territoire marocain, n’ont pas été suspendues.

«Les négociations vont reprendre en juillet prochain», nous confie une source autorisée, ce lundi 21 juin à Rabat. «Le gaz est stratégique pour les trois pays et on ne traite pas à la légère ce genre de dossiers», poursuit cette source.

Après 25 ans d’activité, le contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe arrive à expiration en novembre prochain. Certains médias algériens avaient relayé cette idée selon laquelle Alger aurait décidé de ne pas renouveler le contrat.

Selon ces mêmes médias, cette décision aurait été prise après la mise en service il y a quelques semaines de l’extension du gazoduc EGPDF allant d’El Aricha à Beni Saf sur une distance de 197 km, qui a permis de renforcer les capacités d’exportation du gaz algérien via le gazoduc Medgaz qui relie directement les installations de Béni Saf en Algérie, à Almeria en Espagne.

D’autres médias, espagnols cette fois-ci (tels El Mundo), avaient relayé les mêmes rumeurs.

Il faut rappeler que le Maroc perçoit quelque 7% de redevances sur le gaz transitant sur son territoire, soit entre 650 et 800 millions de nm3 de gaz par an. En valeur, les redevances varient en fonction de l’évolution du cours du gaz, hydrocarbure qui est corrélé à celui du pétrole.

Ainsi, la plus importante redevance a été enregistrée en 2014, lors de la flambée des cours du pétrole, avec un montant de 2,4 milliards de dirhams, contre moins de 500 millions de dirhams en 2020 dans le sillage de la chute du cours de l’or noir, de la baisse de la demande de gaz à cause de la pandémie, ainsi que de la chute des exportations algériennes en gaz vers le marché espagnol à cause d’une concurrence américaine accrue. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 21/06/2021 à 12h34