Info360. Réunion entre le gouvernement et les transporteurs routiers ce mercredi 23 février

Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique. 

Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique.  . DR

Les représentants des professionnels du transport routier se réuniront demain, mercredi 23 février, avec certains membres du gouvernement pour discuter des mesures d’urgence à adopter si la flambée du prix des carburants s’accentue sur le marché national, a appris Le360 de sources concordantes.

Le 22/02/2022 à 13h37

Alors que le prix des carburants ont atteint des niveaux record sur le marché marocain, portés par la flambée des cours de pétrole à l’international, les professionnels du transport se mobilisent pour faire entendre leur voix.

Le360 apprend qu’une réunion avec certains membres du gouvernement, notamment le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, et le ministre délégué en charge du budget, Fouzi Lekjaa, est prévue demain, mercredi 23 février 2022 à Rabat.

A l'ordre du jour de cette rencontre, essentiellement la fiscalité des carburants. Le gouvernement se dit ouvert à trouver des alternatives pour faire face à la volatilité des cours de pétrole sur le marché international. Deux propositions de solutions seront mises sur la table des discussions. D’une part, la révision de la TVA sur la gasoil. Les entreprises du secteur des transports plaident pour une augmentation de cette taxe de 10 à 20% afin de l’arrimer aux niveaux observés sur le marché européen. Cela rejoint aussi l’objectif affiché par les artisans de la réforme fiscale au Maroc, celui de la convergence vers deux taux de la TVA.

D’autre part, le carburant professionnel, un concept appliqué dans l’UE, permettant aux transporteurs de récupérer une partie de la Taxe intérieure de consommation (qui fait partie intégrante de la structure des prix des carburants).

Cela fait plusieurs années que les professionnels du transport routier militent pour récupérer la TIC et aligner la TVA sur le gasoil à 20% au lieu de 10%. Cela, arguent-il, aurait un effet structurant pour le secteur et pourrait même générer des recettes fiscales additionnelles pour le Trésor, notamment en poussant l’informel à migrer vers le formel.

Le gouvernement n’exclut pas de mobiliser une aide directe dédiée aux professionnels. «Le chef du gouvernement a donné ses instructions pour l’ouverture d’un dialogue avec les professionnels et leurs représentants syndicaux pour définir la manière dont l’Etat pourrait intervenir pour limiter l’impact de la hausse des carburants», a fait savoir Fouzi Lekjaa, lors d’un point de presse jeudi dernier, à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil du gouvernement. «Ce soutien de l’Etat devra être limité dans le temps, ciblé, et poursuivre un objectif: protéger le consommateur marocain», a précisé Fouzi Lekjaa.

La rencontre de ce mercredi intervient alors que les cours du pétrole continuent à s'envoler, embrasés par la décision du président russe de reconnaître l'indépendance des territoires séparatistes ukrainiens. Le prix du Brent a frôlé, ce mardi 22 février 2022, la barre symbolique des 100 dollars le baril.

Par Wadie El Mouden
Le 22/02/2022 à 13h37