La Banque mondiale a maintenu sa prévision de croissance pour le Maroc à 1,1%

Une femme pointant du doigt un graphique de croissance (photo d'illustration)

Une femme pointant du doigt un graphique de croissance (photo d'illustration) . DR

Revue de presseKiosque360. Les prévisions de croissance pour le Maroc ne devraient pas dépasser 1,1% en 2022 contre 7,4% l’année dernière, indique la Banque Mondiale dans son rapport sur «Les perspectives de l’économie mondiale» du mois de juin. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 09/06/2022 à 19h42

Frappé par une grande sécheresse cette année et souffrant des effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le Maroc ne devrait pas enregistrer de miracle en termes de taux de croissance. Pour la Banque mondiale, qui vient de rendre public son rapport sur «Les perspectives de l’économie mondiale» du mois de juin, cette croissance sera limitée à 1,1%, en 2022 contre 7,4% l’année dernière. Ce chiffre confirme les prévisions précédemment établies par l’institution financière.

D’après le quotidien Les Inspirations Eco, qui reprend les principaux éléments de ce rapport sur le Maroc, l’économie marocaine devrait enregistrer un rebond à 4,3% en 2023. «Au Maroc, la croissance devrait accuser un net ralentissement en 2022 en raison des effets conjugués de la sécheresse et de la guerre en Ukraine» et le pays «subit une nouvelle période de grave sécheresse qui pénalisera la production agricole», lit-on.

La tendance est mondiale et les retombées de l'invasion de l'Ukraine par la Russie précipitent la décélération de l'activité économique. Celle-ci devrait retomber à 2,9 % en 2022. «Cette guerre a pour conséquence d’entraîner une hausse des prix des produits de base, exacerber les ruptures d'approvisionnement, accroître l'insécurité alimentaire et la pauvreté, attiser l'inflation, contribuer au resserrement des conditions financières, aggraver la vulnérabilité financière et renforcer l'incertitude politique», indique la Banque mondiale.

Les perspectives de croissance sont soumises à des risques de détérioration, notamment l'intensification des tensions géopolitiques, la poussée des facteurs de stagflation, l'instabilité financière grandissante, la persistance des pressions sur l'offre et l'aggravation de l'insécurité alimentaire. Conséquence: en raison des dommages conjugués de la pandémie et de la guerre, le niveau de revenu par habitant dans les pays en développement sera cette année inférieur de près de 5 % à la tendance pré-COVID.

Ce rapport intervient alors que la directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI), Antoinette Monsio Sayeh, se trouvait à Rabat. Jeudi, la responsable a néanmoins souligné la stabilité financière et macroéconomique dont a fait preuve le Maroc grâce aux différentes actions prises par Bank Al-Maghrib (BAM) et le gouvernement, notamment les aides à l’économie. Et de soutenir: «Nous sommes en train de discuter avec les autorités marocaines de la façon dont le FMI pourrait les aider dans le cadre de la mise en oeuvre du Nouveau modèle de développement».

Rappelons par ailleurs que le Maroc est le futur pays hôte des Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du FMI, qui auront lieu à Marrakech en octobre 2023.

Par Nabil Ouzzane
Le 09/06/2022 à 19h42