La BERD veut porter ses investissements au Maroc à 500 millions d’euros par an

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Revue de presseKiosque360. En visite virtuelle, Odile Renaud-Basso, la nouvelle présidente de la BERD expose les grands axes de son programme en termes d'investissements et d'enjeux stratégiques dans le royaume.

Le 24/05/2021 à 20h21

Odile Renaud-Basso, la nouvelle présidente de la BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement) effectue sa première visite au Maroc, en mode virtuel, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa publication de ce mardi. La présidente de la BERD a ainsi accordé une interview au journal dans laquelle elle annonce les priorités de l’institution au Maroc.«Le Maroc est un pays très important pour la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD). Nous y sommes très engagés depuis quelques années déjà», rappelle Odile Renaud-Basso. Elle a affirmé que l’un des objectifs de cette visite virtuelle est d’avoir l’opportunité d’établir des échanges approfondis avec les autorités marocaines et les partenaires sur les enjeux auxquels le pays est confronté et voir comment la BERD peut mieux accompagner le royaume.

«Notre programme de projets pour cette année est en cours de développement. Cette visite est également une occasion d’échanger avec les autorités, et en particulier autour des dernières étapes à franchir pour les mettre en œuvre très rapidement», assure la nouvelle présidente de la BERD. Elle estime que les projets structurants engagés par le Maroc constituent une dynamique très positive et que le projet de la protection sociale représente une avancée très importante et très innovante.

«Pour ce qui est du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, un projet en tant que tel me paraît répondre à l’objectif de développement économique, au renforcement des fonds propres qu’on partage aussi au niveau de la BERD. C’est un vecteur de succès sur le plan économique et nous sommes très désireux d’avoir des échanges avec les autorités sur le montage du fonds, les modalités d’intervention, sa gouvernance, son mode de fonctionnement pour voir de quelle façon nous pourrons coopérer», assure Odile Renaud-Basso.

On apprend aussi que la BERD envisage dans son nouveau cadre stratégique, en cours de préparation, trois grandes priorités dans le royaume. Il s’agit du renforcement de la cohésion sociale et de la réduction des disparités régionales pour une croissance plus inclusive, de la facilitation d’une économie davantage dirigée par le secteur privé en améliorant la compétitivité et en soutenant le programme de réforme de la gouvernance du Maroc ainsi que par l’accroissement de la transition vers l’économie verte au Maroc grâce à une énergie et une infrastructure plus durables.

«Au-delà de ces axes stratégiques, nous souhaitons également continuer à être actifs dans le secteur de l’accompagnement des entreprises, de l’industrie et l’agrobusiness. Nous souhaitons développer au Maroc notre intervention en matière d’appui aux collectivités locales. Il ne s’agit pas uniquement de financer l’État et les grandes entreprises publiques mais aussi des projets qui vont être portés par des régions et des collectivités locales.

La restructuration et une ouverture potentielle du capital des entreprises publiques, dans le cadre du processus de transformation visé par le gouvernement marocain, sont du point de vue stratégique un axe sur lequel la BERD peut apporter une grande expertise», ajoute Odile Renaud-Basso qui conclut en faisant remarquer que l’objectif de la BERD en termes d’investissement au Maroc est de rester à un niveau élevé et d’atteindre probablement un ordre de grandeur de un demi-milliard d’euros d’investissement par an. 

Par Ismail Benbaba
Le 24/05/2021 à 20h21