La crise immobilière n’inquiète pas Bank Al-Maghrib

DR

Revue de presseKiosque360. À l’issue du Conseil d’administration de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, son gouverneur s’est exprimé par rapport à plusieurs questions dont la crise immobilière et les banques islamiques.

Le 26/03/2015 à 05h38

Lors de sa réunion trimestrielle, Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM) , a fait le tour des questions qui peuvent inquiéter la sphère financière marocaine. La crise qui secoue les opérateurs immobiliers depuis quelques mois a, en toute logique, été abordée. En effet, l’Economiste du 26 mars rapporte les réponses d’Abdellatif Jouahri relatives à ce secteur. Il estime d’ailleurs que cette crise ne représente aucun danger pour les établissements bancaires et qu’on est loin du scénario des subprimes. D’une part, parce que les 237 milliards de dirhams de l’encours des crédits immobiliers ne constituent que 28% du PIB national. D’autre part, la globalité des crédits accordés aux promoteurs immobiliers, 65 milliards de dirhams, ne représente que 10% des dépôts bancaires. La publication conclut que la situation est moins catastrophique que celle qu’a vécue l’Espagne il y a quelques années. En revanche, BAM n’exclut pas une éventuelle intervention, si besoin il y a, chez l’une des grandes entreprises du secteur. Une aide qui sera, comme le veut Abdellatif Jouahri, conditionnée par un changement au niveau de la gouvernance, tout comme ce qui s’est passé avec Maghreb Steel. Dans ce sens, la Banque centrale a demandé aux établissements bancaires d’identifier leurs «gros» clients en difficulté afin de les accompagner dans un processus de restructuration.

Banques islamiques, c’est pour bientôt 

Par ailleurs, le gouverneur de la BAM a annoncé, selon le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce jeudi 26 mars, que les agréments pour les banques islamiques dites participatives seront livrés au courant du mois d’avril. Un travail est fait actuellement, en collaboration avec le Conseil supérieur des oulémas (CSO) pour valider la conformité des nouveaux produits bancaires avec la charia. Dans ce sens, l’Economiste nous apprend que le CSO prendra exemple de la Malaisie et de Bahreïn qui ont des années d’expérience concernant cette nouvelle branche financière. Il serait aussi question de la mise en place d’un fonds de garantie afin de faire face à tout risque sur les marchés de la finance islamique. On pourrait alors avoir plus de détails dans les prochains jours sur les stratégies que vont adopter les banques pour attaquer ce nouveau marché.

Par Karim Belmoudden
Le 26/03/2015 à 05h38