La gestion déléguée des déchets a le vent en poupe dans les communes

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Revue de presseKiosque360. Le budget réservé par l’ensemble des communes ayant fait le choix de confier la collecte de leurs déchets à un prestataire est en constante augmentation sur les dix dernières années. En 2015, il s’élève à plus de 2,6 milliards de DH, contre 360 millions de DH en 2004.

Le 24/07/2015 à 00h18

Cette hausse significative s’explique surtout par l’intérêt que portent les communes aussi bien urbaines que rurales à ces services, souligne La Vie Eco qui évoque le sujet dans sa livraison de ce 24 juillet. Même si Casablanca a été la première à avoir confié la collecte de ses déchets à un opérateur privé, en 2004, via trois contrats de sous-traitance remportés par Sita El Beida, Tecmed et Segedema, aujourd’hui, les communes ayant opté pour ce mode de gestion sont nombreuses. Il faut dire qu’en 2015, plus de 90% des communes urbaines du royaume ont eu recours à la gestion déléguée. Ce qui de fait a augmenté le nombre des contrats, passé de 3 en 2004 à 118 cette année. Il faut savoir qu’entre 2004 et 2007, ce secteur était la chasse gardée d’une poignée d’entreprises françaises.

L’hebdomadaire économique précise qu’aujourd’hui, 16 entreprises se partagent le marché. Toutefois, ce sont les entreprises étrangères qui se taillent la part du lion, s’accaparant 75% du chiffre d’affaires du secteur. Selon La Vie Eco, depuis le lancement de la deuxième génération des contrats de gestion déléguée, certaines filiales d’entreprises internationales ont vu le nombre de leurs contrats baisser, ce qui a affecté leur chiffre d’affaires. Parmi les majors du secteur, seule l’entreprise Sita el Beida fait exception en détenant encore 9 gros contrats sur plusieurs grandes villes comme Casablanca, Tanger, Oujda etc.

Le journal explique notamment que l’arrivée de nouveaux opérateurs sur le marché s’est accompagnée d’une forte hausse des budgets. Pour les professionnels, cette croissance du budget s’explique surtout par les importants investissements réalisés en matière d’équipement, mais également par l’augmentation des quantités de déchets produites par les ménages. Cependant, La Vie Eco fait remarquer que le résultat final, à savoir la propreté des villes, n’est pas toujours au niveau espéré.

Par Ismail Benbaba
Le 24/07/2015 à 00h18