La LGV lancée dès fin novembre, les billets en vente à partir de ce jeudi

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Al Boraq, première ligne à grande vitesse du continent africain, permettra d'ici fin novembre de relier Casablanca et Tanger, les deux grands pôles économiques du Maroc, en 2 heures au lieu de 5 actuellement. Voici quelques chiffres et dates clefs

Le 15/11/2018 à 11h56

Lancé en 2007 par le roi du Maroc Mohammed VI et l'ex-président français Nicolas Sarkozy, visité en 2015 par son successeur François Hollande et inauguré jeudi en présence de l'actuel chef de l'Etat Emmanuel Macron, ce chantier colossal a été mené dans une région soumise à des risques sismiques, dans des zones parfois marécageuses et soumises à de forts vents.

Les travaux ont représenté 67 millions de m3 de remblais et de déblais, avec la construction de 12 viaducs - le plus long de 3,5 km-, 169 pont-routes ou pont-rails et 117 ouvrages hydrauliques.

La LGV court sur environ 350 km, les trains circuleront à 320 km/heure sur une distance de 180 km à partir de Tanger jusqu'à Kenitra, au nord de Rabat, puis à 160 km/h sur le réseau conventionnel aménagé.

Le groupe français Alstom a fourni 12 rames à deux niveaux d'une capacité de 533 passagers.

Environ 23 milliards de dirhams (environ deux milliards d'euros), soit environ 15% de plus que les estimations initiales. Ce coût reste "parmi les plus bas au monde", avec un prix de revient inférieur à 9 millions d'euros le km, pour un standard européen de 15 à 20 millions d'euros.

Le chantier a été financé à 51% par la France via différents prêts, 28% par l'Etat marocain et à 21% par différents fonds arabes (Arabie saoudite, Koweït, Emirats arabes Unis, etc...)

Les premiers billets doivent être mis en vente dès jeudi soir, les premiers trains circuleront au plus tôt d'ici la fin du mois, avec une fréquence de douze à quinze liaisons quotidiennes.

L'ONCF table sur six millions de passagers après trois ans d'exploitation.

Des travaux ont aussi été menés sur le réseau classique pour réduire le temps de trajet entre Casablanca et Marrakech et pour développer le trafic de frêt, source importante de revenus pour l'ONCF.

La nouvelle ligne à grande vitesse a été baptisée par le roi "Al Boraq", du nom d'une fantastique monture ailée issue de la tradition islamique, symboliquement choisie pour évoquer "la rapidité et le voyage".

Le 15/11/2018 à 11h56