La reprise du secteur du cuir passe par la diversification de la filière

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Revue de presseKiosque360. Pour relancer le secteur du cuir, grandement dépendant du marché européen, les acteurs de la filière comptent diversifier leurs offres et marchés. Les détails.

Le 15/11/2020 à 20h59

Durement impacté par le confinement engendré par la pandémie de Covid-19, le secteur du cuir tire des leçons de cette expérience, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 16 novembre. En effet, la filière est dépendante des marchés européens: 70% de sa production est destinée à l’étranger. En 2019, elle a généré 4 milliards de dirhams à l’export. Aujourd'hui, elle compte élargir son champ d’action, a annoncé Taha Ghazi, directeur du textile et du cuir au ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, lors de son intervention à un webinaire organisé récemment par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

Ainsi, plusieurs chantiers ont été lancés, comme la mise à niveau de nouvelles lignes de production et des tanneries, l’accompagnement sur l’investissement et la formation, l’examen de la politique tarifaire, ainsi que l’amélioration de la qualité du cuir et de l’approvisionnement. Autre point sur lequel se penche le ministère: la mobilisation de foncier industriel pour la filière qui compte près de 340 entreprises (effectif de 36.000 personnes). De nouvelles zones émergeront alors, dont l'une dans la région Fès-Meknès et une autre à Casablanca (Ahl Loughlam), qui sera opérationnelle à partir de l’année prochaine, comme le dévoile le journal, précisant que145 projets ont déjà été identifiés sur ces deux zones.

Pour la Fédération marocaine des industries du cuir (FEDIC), déclare Hicham Azmi, directeur des écosystèmes, il faut à la fois donner un coup d’accélérateur aux zones industrielles, cibler de nouveaux marchés et, surtout, ne pas oublier de prendre en considération la donne écologique dans les futurs investissements. En effet, concilier l’activité de production et la préservation de l’environnement serait le pari gagnant.

Par Fayçal Ismaili
Le 15/11/2020 à 20h59