L’ADSL encore loin de son véritable potentiel

D.R.

Revue de presseKiosque360. Le quasi-monopole sur la connectivité internet via le câble est un fait, vu les statistiques d’Internet. Du coup, de plus en plus de consommateurs se rabattent sur la connexion via mobile.

Le 12/02/2017 à 21h05

Face à l’irrésistible percée de l’Internet mobile, le câble joue la résistance, rapporte L’Economiste qui, dans son édition du lundi 13 février, revient sur les statistiques internet à la fin de l’année 2016.

Le quotidien explique que le parc des accès à la connectivité, via le fixe ADSL n’a progressé que de 8,6% à fin 2016, avec une facture moyenne qui s’établit à 97 DH par mois et par client. En revanche, le mobile boucle l’année avec une croissance de 18,6% et s’assure une part de marché de 93%. «Si cette tendance à la domination du mobile est une évolution somme toute naturelle des choses, la situation de monopole d’Itissalat Al Maghrib (IAM) sur ce segment demeure de fait», peut-on lire dans les colonnes de L’Economiste. Les dernières statistiques de l’ANRT révèlent que 99,98% des abonnements ADSL sont détenus par Maroc Telecom.

C’est justement ce monopole que les autres opérateurs du marché tentent se battre en brèche, du moins sur le terrain. C’est l’un des principaux enjeux du dégroupage souhaité par les concurrents d’IAM. Wana Corporate, en l’occurrence, a émis une mise en demeure auprès de l’opérateur historique et saisi le régulateur. «Nous avons besoin aujourd’hui de développer le marché du fixe et de l’ADSL en l’ouvrant à une véritable concurrence qui profite aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises», affirme la PDG d’Inwi, citée par L’Economiste.

La connectivité est donc encore loin de son plein potentiel, estimé à un million de foyers raccordés au réseau sur les six millions que compte le Maroc. Le dégroupage tant demandé à l’opérateur historique est ainsi loin d’être une option, mais plutôt une nécessité. Et pour cause, la multiplication des infrastructures fixes et de boucles locales est complètement contre-productive.

Par Fayçal Ismaili
Le 12/02/2017 à 21h05