L'agriculture ne cesse de détruire ses emplois

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Revue de presseKiosque360. Au premier trimestre, pas moins de 152.000 postes ont été perdus au niveau du secteur de l’agriculture. Tous les autres secteurs, en revanche, créent des emplois.

Le 06/05/2019 à 23h19

Si l’économie a pu créer des emplois dans les services, les BTP et l'industrie avec un taux de croissance au premier trimestre qui devrait s’établir à 2,5%, elle en détruit dans l’agriculture. Le constat de L’Economiste est sans appel. Dans son édition du jour, le journal relève que la création de 144.000 nouveaux postes dans les services est gangrenée par l'informel: 63.000 dans le commerce de détail, 27.000 dans la restauration et l'hôtellerie et 23.000 dans les services personnels et domestiques. L'industrie, artisanat compris, a créé 4.000 emplois exclusivement dans le milieu urbain, alors que les BTP ont assuré 19.000 postes. En revanche, l'agriculture, forêt et pêche perd 152.000 postes, induisant une baisse de 4,1% du volume d’emploi dans ce secteur.

Le quotidien annonce 109.000 nouveaux emplois dans les zones urbaines, contre 94.000 suppressions de postes dans le rural. Ce qui signifie une création de 15.000 emplois nets au cours du premier trimestre. Aux yeux de L’Economiste, cela reste assez faible pour «absorber les entrées sur le marché du travail, en particulier des jeunes et des femmes qui, par dépit, renoncent parfois à s'y présenter». Si le taux de chômage de cette catégorie a cédé quelques points, il reste à un niveau très haut: 24,1% chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, 17,1% chez les diplômés et 14,7% chez les femmes. «Près de 6 chômeurs sur 10 sont des primo-demandeurs, alors que le chômage de longue durée touche deux tiers des chômeurs (63,1% parmi les hommes et 77,3% parmi les femmes)».

Ceci dit, L’Economiste fait savoir que le taux de chômage au niveau national a baissé à 10% (14,5% en milieu urbain et 3,8% en milieu rural). L'effectif des personnes à la recherche d'un emploi est ainsi légèrement réduit à 1,21 million. «Sauf que la baisse des taux d'activité et d'emploi inquiètent. Il faut dire, rappelle L’Economiste, que de plus en plus de diplômés et de jeunes ne se présentent plus sur le marché du travail par découragement: 6,7% des chômeurs, soit 81.000 personnes disparues des radars au premier trimestre! «Le taux d’activité a ainsi cédé 0,9 point, s'établissant à 46,2%. Le phénomène touche aussi bien le milieu urbain que le rural: le taux d'activité a baissé à 41,7% en milieu urbain et à 54,4% dans le rural».

Sur le plan régional, le journal affirme que sept chômeurs sur dix sont concentrés dans cinq zones (Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, l'Oriental et Marrakech-Safi).

Par Rachid Al Arbi
Le 06/05/2019 à 23h19