L’amnistie fiscale suffira-t-elle à rétablir la confiance?

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Revue de presseKiosque360. Afin de rétablir la confiance entre le fisc et le contribuable, le gouvernement a introduit, dans la loi de Finances 2020, une amnistie fiscale sur le cash et les biens immeubles et meubles détenus par les Marocains à l’étranger. Mais cela suffira-t-il?

Le 27/01/2020 à 22h27

L’amnistie fiscale décidée par le gouvernement va-t-elle réellement rétablir la confiance? C'est la question que pose Les Inspirations Eco dans sa publication du 28 janvier. Introduite dans la loi de Finances 2020 par Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Economie, des Finances et de la réforme administrative, cette amnistie porte notamment sur le cash et les biens meubles et immeubles détenus par des Marocains. C'est là, pour le ministre, une manière de repartir sur de bonnes bases avec le contribuable. Mais, pour Mohamed Chiguer, président du Centre d’étude et de recherche Aziz Belal, il est nécessaire de remettre cette opération, comme tant d’autres, dans leur contexte historique tout en interrogeant la culture dominante.

Cité par le journal, l'économiste explique ainsi que l’Etat a recourt à ce type d’opérations quand il se trouve en situation de manque de liquidité. Il constate d'ailleurs que, malgré toutes les annonces faites par l’Etat, la défiance du contribuable est toujours là. De son côté, Ahmed Azirar, économiste également, estime qu’il s’agit d’une opération intégrée dans le cadre d’un dernier geste pour établir une nouvelle relation entre le fisc et le contribuable. Pour lui, cette amnistie fiscale est analysée à travers le prisme des dernières Assises de la fiscalité et dans la perspective de la future loi-cadre qui devra rassembler toutes les dispositions fiscales.

«Aujourd’hui, l’écosystème financier se présente de manière différente car l’administration fiscale s’est dotée de ressources humaines ainsi que d’une maîtrise de la data qui lui permettent d’agir en toute confiance et dans les délais», précise Ahmed Azirar qui ajoute que, à partir de là, toute forme de forfait ou de contribution minimale doit être supprimée pour pouvoir considérer le contribuable selon sa capacité contributive et rien d’autre.

Par Ismail Benbaba
Le 27/01/2020 à 22h27