Lancement des bases de l’écosystème dédié à l’aéronautique

La 51ème édition du salon International de l’Aéronautique et de l’Espace se tient en ce moment au Parc des expositions du Bourget. Une délégation marocaine est présente sur place pour promouvoir le savoir-faire marocain dans le domaine. Selon le quotidien l’Economiste daté du 16 juin, cette grand-messe des constructeurs aéronautiques verra le lancement du premier écosystème marocain dédié à ce secteur.

En effet, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie, devrait présenter aujourd’hui, 16 juin, les grandes lignes de ce chantier qui sera géré par un contrat liant les différents acteurs du secteur à l’Etat. Il s’agirait, principalement, du câblage/électricité, des matériaux composites et de la métallurgie. On parle aussi d’un futur engagement de l’Etat pour mettre à la disposition de ces entreprises du foncier locatif. Cependant, le journal signale que le modèle actuel n’est pas une réussite au vu des prix jugés élevés par rapport à d’autres pays. Nouaceur, par exemple, qui en est à sa deuxième année d’activité, n’a réussi à écouler que 30% de son offre.Le volet formation fait lui aussi partie de ce nouvel écosystème. Dans ce sens, il est prévu que l’institut marocain de l’aéronautique (IMA) s'agrandisse, grâce à un investissement de l’agence française de développement (AFD). Le secteur aura besoin, dans les années à venir, de quelque 15.000 personnes, dont 5000 ingénieurs. Cela dit, le secteur est tenu d’atteindre des taux de croissance à deux chiffres, avec un seuil minimum de 18%, sur les 5 prochaines années.

Pour ce faire, le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS) espère lancer un fonds d’investissement en partenariat avec la CIMR. C’est ainsi que le Gimas ambitionne de doubler les exportations du secteur à l’horizon 2020. À noter que plusieurs entités internationales ont investi le Maroc. Dernière en date: Alcoa Fastening Systems qui a choisi MidParc. L’investissement global pour la première étape est estimé à 4 millions d’euros.