Le déficit budgétaire se résorbe

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Revue de presseKiosque360. Fitch se montre optimiste quant à l’évolution de la croissance de l’économie marocaine. L’agence indique, à travers sa filiale BMI Research, que le déficit budgétaire devrait se résorber en 2017, grâce aux recettes publiques et au retour de la croissance.

Le 01/02/2017 à 02h27

Les perspectives sont prometteuses pour l’économie marocaine. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte, sur la base d’une note économique de BMI Research (filiale de l'agence de notation Fitch Group), que l'augmentation des recettes publiques, la reprise de l'activité économique et les efforts pour contenir la masse salariale du secteur public devraient se traduire par une réduction du déficit budgétaire. Ceci étant, sa résorption ne sera pas aisée, vu le «faible potentiel des nouvelles réductions des subventions, d'un budget de sécurité élevé et d'une forte augmentation des dépenses d'investissement».

Mais l’agence est rassurée par la manière dont le Maroc gère sa dette. «Le gouvernement maintiendra ses efforts d'assainissement budgétaire, ce qui se traduira par une réduction progressive de la dette publique». Fitch table d’ailleurs sur un déficit budgétaire à 3,4% du PIB en 2017, contre 3,9% en 2016. Moody’s est plus optimiste puisqu’elle prévoit un déficit budgétaire à 3% cette année et à 2,8% en 2018. Il faut dire, comme le précise la filiale de Fitch, que des efforts notables ont été déployés, ces dernières années, pour restaurer un équilibre durable des finances publiques, «comme en témoignent les efforts visant à élargir l'assiette fiscale et les réformes du régime des subventions».

Côté dépenses, le gouvernement devra maintenir ses efforts pour contenir la masse salariale du secteur public et pour rationaliser les dépenses. Sauf que la hausse des charges de fonctionnement prévue en 2017 limitera le rythme de réduction du déficit. Les réductions des subventions, notamment pour le gaz butane et l’alimentaire, pourraient cependant permettre, dans une certaine mesure, de le résorber. En attendant, les dépenses d’investissement se concentreront sur les secteurs de la construction et de l'énergie.

Toujours est-il que le financement des déficits ne pourra se poursuivre sans une aide extérieure, notamment du FMI.

Par Rachid Al Arbi
Le 01/02/2017 à 02h27