Le désastre de l’hygiène alimentaire

DR

Revue de presseKiosque360. Manque d’effectifs, cadre légal obsolète, corruption répandue… autant de facteurs qui expliquent le manque d’hygiène qui se banalise dans les lieux de restauration à Casablanca.

Le 25/01/2018 à 21h41

Sanitaire en mauvais état et mal aéré, personnel sans carnets sanitaires et non sensibilisé à l’hygiène, vaisselle mal lavée, non-respect de la chaîne de froid… Ainsi illustre La Vie Eco, dans sa livraison du 26 janvier le manque d’hygiène qui règne dans les snacks, laiteries ou restaurants au centre ville de Casablanca et qui a tendance à se banaliser.

Au sens de la loi organique, n°113-14 relative aux communes, la préservation de l’hygiène est une compétence propre de la commune. Comprenez, la préservation de l’hygiène compte parmi les services communaux, tout comme le nettoiement, la distribution de l’eau et de l’électricité, le transport public et l’éclairage. L’ossature du cadre légal régissant ce secteur est composée essentiellement de la loi 28-07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires.

Le gap entre ce qui est prévu par la législation et ce qui prévaut sur le terrain est grand. Effectifs réduits des équipes de contrôle, corruption des contrôleurs, laxisme des élus pour qui l’hygiène n’est pas une priorité sont quelque cause de l’état actuel. Cinq établissements sur six interrogés par La Vie Eco dénoncent une corruption quasi généralisée. Que ce soit pour obtenir l’autorisation ou lors des contrôles périodiques, le pot de vin est la règle.

Les responsables des services sanitaires de la métropole admettent l’existence de ce fléau de corruption. Mais ils soulignent que les infractions récurrentes sont l’absence de cartes sanitaires du personnel, de la présence de produits avariés et de la mauvaise conservation des produits. Autre tare du système: les amendes dérisoires, ne découragent pas les récidives. Enfin, l’effectif des agents de contrôle ne dépasse pas 100 fonctionnaires.

Par Fayçal Ismaili
Le 25/01/2018 à 21h41