Le gouvernement s'oppose à une hausse générale des salaires

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Compte tenu d’une masse salariale dépassant les 105 milliards de DH (soit 33% du budget), le gouvernement s'oppose à une hausse générale des salaires. Il a, en revanche, consenti plusieurs efforts, notamment sur l’IR et la déduction fiscale d'une partie des frais de scolarité.

Le 20/04/2016 à 01h32

Changement de programme pour la séance plénière du dialogue social prévue aujourd'hui. Dans son édition de ce mercredi 20 avril, L’Economiste affirme que cette séance «sera remplacée par une rencontre restreinte de concertations entre la présidente de la CGEM, les secrétaires généraux des syndicats et le chef du gouvernement». Il s’agira de faire «le point sur les négociations menées par la commission technique», les travaux ayant principalement été axés sur le secteur agricole, «en particulier sur l'alignement du Smag (salaire minimum agricole) sur le salaire minimum dans les autres secteurs». Les négociations ont permis «un accord favorable sur la baisse de l'IR». Le journal annonce, à ce propos, qu'«un nouveau seuil d'exonération sera mis en place». Les syndicats semblent tenir au relèvement du seuil exonéré à 6.000 DH, soit 72.000 DH annuels, contre à peine 30.000 actuellement. Les centrales syndicales ont également été entendues sur le principe de la déduction fiscale d'une partie des frais de scolarité.

Il est aussi question, pour le gouvernement, de revoir les allocations familiales dans le secteur public. Cité par L’Economiste, El Miloudi El Mokharek, secrétaire général de l'UMT, considère d'ailleurs cette mesure comme «un non sens». Pour lui, «la hausse des allocations familiale doit concerner tous les secteurs». Il assure d’ailleurs que «les négociations sur ce dossier se poursuivent». Si les syndicats revendiquent 400 DH par enfant, le gouvernement ne propose que 250 DH. Le patronat n’est pas en reste. La confédération a pu décrocher l’amendement du Code du travail auprès des syndicats, une mesure qui a toujours été problématique.

Autre acquis: la loi sur la grève. «Seule condition des syndicats, discuter sur la base d'un projet de loi du gouvernement et non sur la proposition de loi des députés de la CGEM!». Le gouvernement a, en revanche, opposé un niet catégorique à la hausse générale et forfaitaire des salaires. Il faut dire que la charge salariale dépasse les 105 milliards de DH, soit 33% du budget.

Par Rachid Al Arbi
Le 20/04/2016 à 01h32