Le Maroc utilise "intelligemment" la ligne de crédit du FMI

Christine Lagarde, DG du FMI.

Christine Lagarde, DG du FMI. . Brahim Taougar - Le360

Christine Lagarde, DG du FMI, a estimé, ce jeudi à Rabat, que le Maroc n'a pas tiré d'argent sur la ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars, mais il l'a utilisée autrement en renforçant sa crédibilité vis-à-vis des investisseurs.

Le 08/05/2014 à 17h09

Christine Lagarde, DG du FMI, a salué les réformes structurelles engagées par le Maroc, notamment celles relatives à la compensation. "Le Maroc a su intelligemment exploiter la philosophie de la ligne de crédit et de protection financière de 6,2 milliards de dollars mise à sa disposition par le FMI", a-t-elle relevé dans une intervention, jeudi, devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Et de préciser: "Le Maroc n'a pas tiré d'argent sur cette ligne, mais il l'a utilisée autrement en renforçant sur le plan international sa confiance vis-à-vis des investisseurs. Il paie une assurance, mais il en tire profit en matière de crédibilité".

Promouvoir la PME et protéger la classe moyenne

Dans un autre registre, Lagarde a estimé que la situation économique dans les pays arabes en transition "s'améliore mais elle n'est pas très satisfaisante". "Ces pays progressent mais légèrement au niveau des investissements privés. Il faut doubler le taux de croissance actuel de 3% pour pouvoir faire face notamment à la crise. La tâche est ardue. Trois millions de demandeurs d'emplois arrivent chaque année sur le marché du travail dans les pays arabes", a-t-elle affirmé devant les membres du CESE et le patronat.

"La primeur de ce message que j'adresserai le 11 mai à Amman (lors d'une conférence internationale), je vous le donne ici au Maroc", a souligné la patronne du FMI, insistant sur le rôle de la petite et moyenne entreprise. Il faut promouvoir la PME surtout la petite entreprise et protéger la classe moyenne". Selon Lagarde, l'explication à donner à "l'appauvrissement de la classe moyenne dans une société, c'est que les richesses du pays n'ont pas été distribuées de manière équitable".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 08/05/2014 à 17h09