Le plus grand projet de dessalement de l’eau de mer verra le jour dans la région Souss-Massa

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Le plus grand projet de dessalement de l’eau de mer mutualisé d’irrigation et d’eau potable dans le monde alimenté par des énergies renouvelables verra le jour dans la région Souss-Massa. Les détails.

Le 29/06/2017 à 13h53

L’Office national de l’électricité et de l’Eau potable (ONEE) et le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts ont signé, ce jeudi 29 juin, un projet de partenariat Public-Privé pour la construction d’une unité mutualisée de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable dans la région de Souss-Massa.

«Il s’agit du plus grand projet de dessalement de l’eau de mer mutualisé, d’irrigation et d’eau potable dans le monde alimenté par des énergies renouvelables», indique un communiqué de l’ONEE.

Ce projet de grande envergue a surtout pour objectif de faire face à la forte demande en eau potable et d'irrigation de la région Souss-Massa qui connait une dynamique certaine sur les plans social, économique, urbanistique et touristique.

Or, dans ce contexte, et afin d'éviter l'impact négatif de l'approvisionnement en eaux souteraines sur la nappe phréatiques et des effets négatifs de l'alimentation à partir de la réserve du barrage, le gouvernement a opté pour une solution plus durable. 

Actuellement, la région est alimentée à partir des ressources superficielles à raison de 80% (barrages de Moulay Abdellah et de Abdelmoumen) ainsi qu’à partir de ressources souterraines à hauteur de 20% (nappe de Souss) qui permettent de satisfaire les besoins en eau potable à l’horizon 2020.

«Pour la composante eau potable, le projet de dessalement de l’eau de mer d’une capacité de 150.000 m3/jour au démarrage, qui atteindra 200.000 m3/jour à terme, vise la sécurisation de l’alimentation en eau potable au profit d’une population de 2,3 millions d’habitants à l’horizon 2030 dont 20% en milieu rural», ajoute le communiqué.

Grâce à ce grand projet, dont le coût avoisine les deux (2) milliards de dirhams, l’accès du milieu rural à l’eau potable atteindra les 100% au niveau du Grand Agadir, ce qui est à même de préserver les ressources en eau souterraines.

Aussi, des investissements additionnels de 600 millions DH HT seront consacrés à la pose de 44 Km de conduites, la construction d’un réservoir d’eau potable de 35.000 m3, l’installation de 3 lignes électriques (Haute Tension) sur 55 Km à partir du poste source de Tiznit connecté au complexe solaire Noor Ouarzazate et la construction de 2 stations de pompage et 2 réservoirs de mise en charge, assure le communiqué de l’ONEE.

«Ce projet d’envergure s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique du roi Mohammed VI, qui préconise pour le développement durable du Royaume, la gestion de l’eau par la demande, la préservation de l’environnement et du littoral, la préservation des ressources souterraines ainsi que la promotion de l’énergie verte», conclut le communiqué.

Par Le360
Le 29/06/2017 à 13h53