Le Rnpg d’Attijariwafa bank en hausse de 3,4% à 4,5 milliards de dirhams

Mohamed El Kettani, PDG du Groupe Attijariwafa bank.

Mohamed El Kettani, PDG du Groupe Attijariwafa bank. . Brahim Taougar - Le360

La baisse du coût du risque de 27% a favorisé une amélioration du résultat net consolidé du groupe. De même, la contribution de la Banque de détail à l’international a soutenu cette hausse du Résultat net part du groupe (Rnpg).

Le 25/02/2016 à 09h00

En dépit d'un environnement peu porteur, marqué notamment par la faible progression de l’encours des crédits bancaires à l’économie, le groupe Attijariwafa bank est parvenu à maintenir son rythme de croissance.

Au niveau commercial, la première banque privée au Maroc consolide sa position de leader en matière de collecte d’épargne avec un encours total collecté en hausse de 6,2% à 378,9 milliards de dirhams dont 81,5% réalisés au niveau du Maroc.

Cette collecte a été rendue possible grâce à un réseau étoffé de 3.534 agences dans 24 pays, totalisant 7,9 millions de clients, au dynamisme de la bancassurance et à la position de leader de sa filiale de gestion d’actifs.

Concernant le volet financement des économies, l’encours global des crédits distribués enregistre un léger fléchissemet de -0,8% à 252,9 milliards de dirhams dont 77,5% réalisés au Maroc.

Baisse du coût du risque de 27%

Sur le plan financier, la faible demande des crédits, conjuguée à la non récurrence de certains revenus engrangés par la Banque sur le marché des capitaux en 2014, devaient impacter le Produit net bancaire (Pnb) qui baisse de -2,3% à 19 milliards de dirhams, comparativement à son niveau de 2014.

La structure du Pnbg montre tout de même des progressions appréciables de la marge d’intérêt et de la marge sur commissions de respectivement 34% et 4,3%.

Toutefois, le résultat d’exploitation s’est amélioré de 0,8% à 8,0 milliards de dirhams, et ce malgré une hausse des charges générales d’exploitation de 3,5% largement compensée par une baisse significative du coût du risque de -26,9%.

Cette baisse du coût du risque est expliquée par les effets de «la politique anticipative en matière de gestion des risques intégrant notamment la détection des risques potentiels et leur survenance», selon le groupe. Ainsi, le taux de couverture des créances en souffrance consolidé du groupe s’est amélioré de 3,4 points pour s’établir à 71,9%.

Relai de croissance des filiales

Cette évolution positive devait tirer à la hausse le résultat net consolidé du groupe qui affiche une amélioration de 3,1% à 5,3 milliards de dirhams. Dans le même sillage, le résultat net part du groupe (Rnpg) s’est apprécié de 3,4% à 4,5 milliards de dirhams.

Derrière cette progression, il y a le bon comportement de la Banque de détail à l’international dont la contribution au Rnpg a progressé de 30,6%, jouant ainsi son rôle de relais de croissance du groupe.

Il faut rappeler, au passage, le renforcement du groupe Attijariwafa bank dans les tours de table de ses filiales CBAO (Sénégal) et SIB (Côte d’Ivoire), contrôlées désormais à respectivement 83% et 75%.

Cette amélioration de la rentabilité a permis de conforter les fonds propres consolidés du groupe qui se sont appréciés de 2,0% à 41,2 milliards de dirhams. Du coup, le rendement des fonds propres (RoE) du groupe s’établit à 14,8%.

Par Moussa Diop
Le 25/02/2016 à 09h00