L’endettement des établissements publics est un casse-tête pour le gouvernement

Le siège de l'OCP à Casablanca.

Le siège de l'OCP à Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. L’Exécutif cherche des solutions idoines pour limiter l’explosion de la dette des établissements et entreprises publics. Notons d’ailleurs que la dette extérieure des EEP a atteint environ 180 milliards de dirhams, soit 54% de la dette extérieure publique.

Le 05/07/2018 à 20h16

Dans sa livraison de ce vendredi 6 juillet, La Vie Eco rapporte que l’Exécutif est en quête de solutions pour endiguer la problématique de la dette des entreprises et établissements publics (EEP). Notons d’ailleurs que la dette extérieure des EEP a atteint environ 180 milliards de dirhams, dont les 2/3 garantis par l’Etat.

Selon l’hebdomadaire, qui cite le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, l’endettement du portefeuille public, après une période d’accroissement rapide entre 2012 et 2015, a été marqué par une relative maîtrise en 2017. Mais le département de Boussaid cherche à stopper l’hémorragie. Il est donc question de trouver des solutions idoines, ne serait-ce que pour les EEP les plus endettés.

La Vie Eco fait remarquer que sur un total de 200 établissements et entreprises publics concernés, moins d’une dizaine ont des dettes de financement supérieures à 6 milliards de dirhams. Et que sur cette dizaine, la moitié a un stock de dettes supérieur à 20 milliards de dirhams. On note que les EEP les plus concernés par cet endettement sont l’ONEE, l’OCP, la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM), l’ONCF et Tanger Med S.A (TMSA). Tous de grands établissements publics engagés dans les plus grands projets structurants pour le développement du royaume.

En substance, comment demander à ces EEP de construire la base des infrastructures du pays et en même temps, s’étonner de l’augmentation de leur dette, s’interroge La Vie Eco, qui souligne, entre autres, que le stock de capital physique du Maroc, en dépit des efforts effectués, n’a pas encore atteint la taille à partir de laquelle la rentabilité des investissements de ces EEP commence à s’améliorer.

Force est de noter que la rentabilité de ces divers investissements n’est souvent pas au rendez-vous à court et à moyen terme. L’hebdomadaire constate aussi que c’est la composante extérieure de la dette des EEP qui attire désormais. Rappelons que depuis 2009, les EEP ont eu recours à des bailleurs internationaux tels que la BAD pour financer leurs projets. 

Par Ismail Benbaba
Le 05/07/2018 à 20h16