Les collectivités territoriales vont devoir se serrer la ceinture

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Revue de presseKiosque360. Les collectivités territoriales doivent s’attendre à des coupes budgétaires. Selon le ministre de l’Intérieur, il faut s’attendre à une baisse sensible des recettes en raison des répercussions de la pandémie.

Le 30/04/2020 à 23h32

La période post-Covid sera difficile. C’est ce que l’on retient de l’intervention du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, devant la Commission parlementaire chargée de l’Intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville à la Chambre des Représentants sur les mesures prises pour faire face aux impacts de la pandémie.

Aujourd’hui Le Maroc, qui revient sur cette intervention, indique que le ministre s’est exprimé notamment sur la situation financière des communes et autres collectivités territoriales du pays. Et selon le responsable, les budgets des communes proviennent de deux sources qui ont subi un fort impact de la conjoncture actuelle. «D’un côté, il y a les ressources propres des communes et de l’autre, les transferts de l’Etat qui sont constitués pour l’essentiel des crédits TVA», détaille-t-il, ajoutant qu’il faut s’attendre à une baisse sensible des recettes en raison des répercussions de la pandémie.

Pour le ministre, il ne sera pas possible d'envisager les mêmes budgets que lors des exercices précédents, que ce soit pour l’année en cours ou l’année prochaine. «Il va falloir se serrer la ceinture sans pour autant impacter le redémarrage économique», insiste Abdelouafi Laftit.

Le quotidien souligne que le ministre a appelé les responsables au sein des collectivités territoriales à agir selon des priorités qui ont radicalement changé depuis le déclenchement de la pandémie. «Des coupes budgétaires ne sont pas à exclure dans les finances des communes et provinces. Celles-ci sont donc dans les pas de l’Etat central puisque le gouvernement avait annoncé une révision des dépenses», explique le ministre de l’Intérieur.

Aujourd’hui Le Maroc rappelle d’ailleurs qu’une circulaire du chef de gouvernement avait appelé à la nécessité d’impliquer tous les secteurs ministériels et institutions publiques sous la tutelle de l’État, dans la rationalisation des dépenses et dans l’orientation des ressources disponibles vers les priorités imposées par la gestion de la crise au niveau sanitaire, sécuritaire, social et économique pour la mise en œuvre des Hautes directives royales. Force est de préciser que cette rationalisation devra se faire à travers une décision conjointe entre le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration et le ministère concerné.

Par Ismail Benbaba
Le 30/04/2020 à 23h32