Les délais de paiement s’améliorent mais restent toujours longs

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Revue de presseKiosque360. La situation des délais de paiement inquiète. S’ils passent de 99 jours en moyenne à 93, ils restent toujours aussi longs.

Le 13/06/2019 à 23h16

La situation des délais de paiement ne se détend pas. Elle continue même, pour L’Economiste, de susciter des inquiétudes. Dans son édition du jour, le quotidien relève que pour «1 entreprise sur 2, les délais de paiement maximaux sont supérieurs à 180 jours» en 2018. Pire pour 8% des entreprises qui se font payer à 190 jours.

Le journal constate, toutefois des améliorations puisque les délais moyens sont passés de 98 à 93 jours en 2019. Ils ont été meilleurs dans le BTP (de 105 à 100), la distribution (de 102 à 96) et l’agroalimentaire (de 90 à 86). Mieux encore, rares sont les entreprises ayant perçu une détérioration de la conjoncture en 2018 malgré le ralentissement de la croissance (2,9% en 2018 contre 4,1% en 2017).

Ceci dit, L’Economiste estime que «cette impression est trompeuse car 2017 ne peut pas être considérée comme une année de référence puisque l’année avait été marquée par un blocage politique qui avait duré cinq mois ayant causé un retard dans le déblocage des marchés et le fonctionnement au ralenti des services publics».

Il y a donc lieu de parler d’une dégradation des délais de paiement entre 2016 et 2018. Il n’y a qu’à voir le nombre de défaillances enregistrées en 2017 qui avait bondi de 40%. Le journal va même plus loin en s’intéressant également aux délais moyens de retard observés au-delà des délais contractuels.

Selon lui, «l’allongement des délais de paiement est attribué à l’inapplicabilité de la loi dont les textes d’application toujours en attente de publication, en particulier, ceux traitant du montant des indemnités de retard et des délais spécifiques à certains secteurs». Sauf que cette dernière disposition est devenue caduque car limitée aux accords sectoriels signés avant le 31 décembre 2019.

Par Rachid Al Arbi
Le 13/06/2019 à 23h16