Les institutions de microcrédit dans la tourmente

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Revue de presseKiosque360. Les organismes de microcrédit sonnent l'alerte. La solvabilité de certaines associations pourrait être sérieusement entamée. Un plan de relance du secteur en gestation.

Le 12/06/2020 à 17h50

Coup dur pour les institutions de microfinance (IMF). Dans son édition du jour, L’Economiste soutient qu’en raison de la nature de leurs portefeuilles, composés de clients à faibles revenus et irréguliers fortement affectés par les mesures d'urgence sanitaires, et deux mauvaises campagnes céréalières vont voir leurs comptes financiers fortement impactés. D’autant plus, comme le rappelle le journal, qu'ils ont procédé à des reports massifs d'échéances.

Il faut dire que le confinement a entraîné un arrêt généralisé des remboursements et des déblocages, deux moteurs principaux des revenus de cette activité. «Chaque mois d'inactivité représente un montant considérable de baisse des fonds propres. Nous espérons un plan de relance pour éviter d'entamer sérieusement la solvabilité des opérateurs», soutient le quotidien citant une source anonyme qui espère l’annonce de mesures «prochainement».

Ceci étant, L’Economiste pense que la crise recèle de nouvelles opportunités ou permet de favoriser l'accélération d'un certain nombre de chantiers. «Le mouvement de digitalisation et l'essor du mobile money représentent une opportunité pour le secteur de transformer les flux financiers cash en flux électroniques et de faciliter le développement de nouvelles offres comme les nanocrédits, l'épargne ou encore la microsassurance», affirme le journal qui pense que la diversification de l'offre est capitale pour la survie de l’industrie du microcrédit dont l'encours, avant crise, s’est chiffré à 7,5 milliards de DH en hausse de 10,7% sur un an et de 1,6% sur trois mois. L'activité a été peu impactée au premier trimestre, l'état d'urgence et le confinement ayant été décidés au cours de la deuxième moitié du mois de mars.

Par Rachid Al Arbi
Le 12/06/2020 à 17h50