Les ménages de plus en plus attirés par l’assurance-vie

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Revue de presseKiosque360. En plus d'une fiscalité alléchante, les rendements relativement intéressants des produits de l’assurance-vie attirent de plus en plus de clients. Résultat: l’encours a augmenté de 15 milliards de dirhams sur les deux dernières années.

Le 06/05/2018 à 19h05

L’encours des placements des ménages en assurance-vie a augmenté de 15 milliards de dirhams, au cours des deux dernières années, pour atteindre 77 milliards de dirhams à fin 2017, rapporte L’Economiste dans son édition du 7 mai. Le quotidien explique que le secteur a drainé autant d’argent que le compte sur carnet (16 milliards de dirhams) sur la même période. Encore que ce dernier est davantage un compte à vue qu’un produit d’épargne.

Les ménages prennent de plus en plus conscience de l’importance d’investir dans leur retraite, compte tenu des défaillances des régimes de base et de la faiblesse du taux de remplacement du dernier revenu. Les arbitrages en faveur de l’assurance-vie répondent aussi à un besoin de constituer un revenu pour financer l’éducation des enfants, ou encore faire face à un éventuel accident de la vie. Les ménages évoquent régulièrement, dans les enquêtes du Haut commissariat au plan, la crainte d’une hausse du chômage.

Si la maturité des épargnants explique le dynamisme de l’assurance-vie, d’autres explications sont à mettre en avant. Il faut dire que la compétition est moins féroce avec les produits bancaires classiques. Il y a quelques années, les conseillers clientèle mettaient davantage en avant les produits de la banque, dans un contexte de tension sur les liquidités. Depuis, la situation a évolué au point où les banques sont aujourd’hui plus sélectives sur les dépôts rémunérés. Elles sont plus enclines à vendre les produits d’assurance dans leur réseau, surtout que les marges d’intérêts sont sous pression. Les banques sont contraintes à développer d’autres sources de revenus, notamment les commissions. Toujours est-il qu'il reste d'importants progrès à faire dans le conseil du client sur les produits d’assurance-vie. Mal formés, les chargés de clientèle tendent les formulaires au client sans lui détailler les informations sur la fiscalité ou la procédure de rachat.

Par Fayçal Ismaili
Le 06/05/2018 à 19h05