Les minotiers dans le viseur des banques

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Revue de presseKiosque360. Autrefois chouchouté par les banques, le secteur meunier se retrouve désormais sur la liste des secteurs à risque surveillés par les établissements bancaires.

Le 11/09/2018 à 21h42

La relation entre les minotiers et le secteur bancaire s’est un peu dégradée durant ces dernières années. Au point que Les Inspirations Eco affirme, dans sa publication du jour, que le secteur meunier est dans le viseur des banques de la place qui font preuve d'une vigilance accrue. Et le quotidien d'ajouter que la minoterie est fragilisée par un certain nombre de facteurs.

Rappelons que le secteur meunier a été très chouchouté par les banques, ces huit dernières années. En effet, celles-ci n’ont pas hésité à financer des tas de projets. Mais, selon les professionnels eux-mêmes, la surcapacité a mis à mal les moulins, et la mauvaise gestion de certains opérateurs n’a fait que précipiter la dégringolade du secteur.

Aujourd’hui, souligne le journal, plusieurs moulins sont dans de grandes difficultés, ce qui a amené les banques à placer le secteur dans leur watchlist. Même si les nombreux investissements consentis ces dernières années ont permis d’améliorer la qualité de la production, de professionnaliser et de rénover l’outil industriel, il n’en demeure pas moins que le secteur a besoin d’une restructuration. Selon Chakib Alj, président de la Fédération nationale des minotiers (FNM), cité par Les Inspirations Eco, les fondamentaux sont bons, mais le secteur a toutefois besoin d’entamer une nouvelle dynamique. Sauf que la conjoncture actuelle ne favorise pas la situation, fait remarquer le quotidien.

Les professionnels, outre les délais de paiement, pointent du doigt des réformes qui devaient voir le jour et qui, finalement, n’ont pas eu lieu, comme celle relative à la suppression de la Farine nationale de blé tendre (FNBT).Le journal précise d’ailleurs que la fédération se mobilise aujourd’hui pour que le système de gestion de la FNBT soit revu de fond en comble. Enfin, les professionnels tirent la sonnette d’alarme, car la survie de tout le secteur meunier national est sérieusement menacée.

Par Ismail Benbaba
Le 11/09/2018 à 21h42