Les polycliniques de la CNSS toujours en réanimation

Polyclinique CNSS

Polyclinique CNSS . DR

Revue de presseKiosque360. Il est temps pour le gouvernement de trancher sur l’avenir des polycliniques de la CNSS. Il a le choix entre une gestion en PPP, une nouvelle dérogation ou une cession au privé. En attendant, la CNSS a réduit sa subvention à 200 millions de dirhams.

Le 17/06/2019 à 22h01

L'avenir des polycliniques de la CNSS est en jeu. Il semble que les choses s’accélèrent concernant ce sujet qui est sur la table depuis 15 ans, sans qu’aucune avancée n’ait été constatée jusqu'ici, rapporte L’Economiste dans son édition du jour. Le journal soutient ainsi que les réunions s'enchaînent au niveau des services du chef du gouvernement depuis avril, pour un processus qui se poursuivra au cours des prochains mois. Selon le quotidien, deux options se dégagent: «une gestion en partenariat public privé ou une dérogation concédée à la CNSS afin qu'elle continue d'assurer la gestion de ces structures». La cession au privé des 13 polycliniques ferait aussi partie des autres options étudiées.

L’Economiste rappelle qu’un premier projet de délégation n’avait pas abouti, en dépit de la sélection du groupement USP Hospitales/BMCE Capital en 2007-2008. Idem en 2012, où la CNSS avait lancé un nouvel appel d’offres qui est resté infructueux. Il s’en est suivi «une étude puis une première dérogation à l’article 44 de la loi sur la couverture médicale qui interdit le cumul entre la gestion et la prestation de services maladie». Prorogée pour une durée de 2 ans, la troisième demande n’a toujours pas été adoptée par le gouvernement, et ce depuis 7 ans maintenant. De quoi mettre les polycliniques de la CNSS hors la loi. Il faut dire qu’elles accumulent les critiques: «anomalies dans la gestion, masse salariale importante, absence de gestion des ressources humaines et emplois fictifs importants». Sur ces 13 polycliniques, le quotidien constate que la seule a être excédentaire est celle d'Agadir. «D'une capacité litière de 1.000 lits, elles connaissent des taux d'occupation assez disparates: de 30% à Settat à 90% au niveau de Hay Hassani à Casablanca pour une moyenne nationale ne dépassant pas les 50%. Dans le même sens, le portefeuille d'activité est «dispersé» et certaines activités dégagent un chiffre d'affaires marginal.

La survie de ces 13 polycliniques tient à la subvention de 400 millions de dirhams que leur assurait la CNSS. Or, aujourd’hui, L’Economiste assure que «cette subvention a été réduite de moitié pour «assainir et améliorer la gestion de ces établissements, loin d'être tirés d'affaires».

Par Rachid Al Arbi
Le 17/06/2019 à 22h01