Loi de finances rectificative: un droit d’importation de 40%, au lieu de 30%

L'Administration des douanes et impôts indirects.

L'Administration des douanes et impôts indirects. . DR

Le projet de loi de finances rectificative propose de relever le droit d’importation de 30% à 40% sur des produits finis de consommation. L’Etat entend ainsi protéger les industries locales et réduire la pression sur les réserves de change.

Le 09/07/2020 à 12h48

Le gouvernement propose, dans le projet de loi de finances rectificative 2020 (PLFR 2020), de relever les droits de douane à l’importation de 30 à 40%.

L’exécutif veut ainsi protéger l’activité des entreprises nationales dans cette phase de relance post-Covid-19, et entend aussi faire relâcher la pression exercée sur les réserves nationales de change.

Cette mesure est également motivée par «le souci d’amélioration des recettes douanières collectées au titre du droit d’importation, d’encouragement de la production locale et de réduction du déficit de la balance commerciale», souligne-t-on dans une note explicative de ce PLFR 2020. 

Le Gouvernement avait déjà procédé, dans le cadre de la loi de finances votée pour l'exercice 2020, à l’augmentation de la quotité du droit d’importation applicable à certains produits finis de 25% à 30%.

«Actuellement, et dans le cadre d’un contexte international marqué par une crise sanitaire majeure ayant généré un ralentissement de l’économie mondiale, un renforcement de la protection de la production nationale semble nécessaire pour accompagner les efforts entrepris en matière d’appui aux entreprises en difficulté», explique cette note du PLFR 2020. 

En proposant cette mesure, le gouvernement veut également faire baisser la pression exercée sur les réserves nationales de change, qui impose de prendre des mesures pour encourager la substitution des importations par la production locale.

Le relèvement des droits de douane à l’importation, de 30% à 40%, s'effectuera dans la limite des taux qu'a consolidés le Maroc auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Par Bouchaib El Yafi
Le 09/07/2020 à 12h48