Marché du Halal: Le potentiel d’une niche

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Revue de presseKiosque360. Le marché des produits labellisés “halal” reste encore un marché de niche pour les exportateurs marocains, malgré son immense potentiel de croissance.

Le 21/04/2015 à 08h09

 Pour changer la donne et surtout accélérer les choses, le Conseil national du commerce extérieur (CNCE) a identifié, dans sa dernière note de veille sur le marché "halal", les niches que les exportateurs marocains pourraient investir. Selon L’Economiste de ce mardi 21 avril, ce marché estimé à 3,6 milliards de dollars touche plusieurs secteurs et offre des niches à fort potentiel de croissance à l’export. A titre d’exemple, le secteur pharmaceutique et cosmétique attire les grands groupes comme Pfizer, Merck, et GlaxoSmithKline, qui s’intéressent fortement à ce label et cherchent même à certifier leurs médicaments.

En 2013, 72 milliards de dollars ont été dépensés dans les produits pharmaceutiques et 46 milliards de dollars en produits cosmétiques, soit respectivement une hausse de 6,6% et 6,8%. Pour le CNCE, le Maroc, grâce à ses produits naturels du terroir, dont l’huile d’argan, le miel, le savon noir, l’eau de rose ou encore l’argile, peut facilement se positionner sur le marché du cosmétique "halal", souligne le quotidien. Alimentaire, textile-habillement, services, les pistes à explorer par les exportateurs marocains sont nombreuses. Dans l’alimentaire, par exemple, le "halal "représente un cinquième du commerce alimentaire mondial et devrait croître annuellement de 14% entre 2013 et 2030. Selon le CNCE, les produits laitiers, les conserves de poisson, les jus de fruits et les condiments et assaisonnements ne sont pas en reste.

Il y a tout de même un hic: Le marché reste, en effet, difficilement accessible en raison des normes disparates dans les différents pays, fait remarquer L’Economiste. Toutefois, deux organismes certificateurs sont reconnus. Il s’agit de l’International Halal Integrity Alliance et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Pour le marché européen, c’est l’European Association of Halal Certifiers qui délivre les certificats, tandis que les pays de l’Association des Nations du Sud-Est asiatique (ASEAN) ont une réglementation commune. La finance islamique reste également un marché de niche, même si les principales banques de la place s’apprêtent à s’attaquer à ce segment. Pour le CNCE, ces établissements de crédit devraient s’orienter vers le financement et l’accompagnement des industries "halal", spécialement dans le secteur agroalimentaire qui connaît un grand engouement sur le continent africain.

Par Ismail Benbaba
Le 21/04/2015 à 08h09