Maroc-UE: les patronats marocain et européen appellent au renforcement de l’accord d’association

Maroc-Union européenne.

Maroc-Union européenne. . DR

Dans un communiqué conjoint, les représentations patronales européennes et marocaines que sont Business Europe, la CGEM et EuroCham Maroc, annoncent avoir adopté un «Pacte de modernisation du commerce et de l'investissement entre l'Union européenne (UE) et le Royaume du Maroc».

Le 21/09/2021 à 12h02

L’adoption de ce Pacte intervient à quelques jours de la publication de deux arrêts du tribunal de l’Union européenne, annoncées pour le 29 septembre prochain, concernant l’accord d’association et l’accord de pêche Maroc-UE.

Les patronats européen et marocain envoient ainsi un fort signal aux ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc, en faisant montre de leur ferme volonté renforcer et à moderniser le cadre des relations commerciales et d'investissement UE-Maroc, afin de soutenir une reprise économique post-pandémique effective et durable.

«L'accord d'association UE-Maroc a été signé en 2000: dès lors le monde a changé et il faut adapter notre accord aux réalités commerciales du XXIe siècle et aux besoins des entreprises dans des domaines importants comme l’économie digitale», souligne ce même communiqué, citant Pierre Gattaz, président de Business Europe et ancient patron du Medef.

Pour sa part, Chakib Alj, président de la CGEM, affirme dans ce communiqué conjoint que «l'UE est un partenaire commercial naturel et fiable du Maroc. Il est important aujourd’hui de donner un nouveau souffle à cette relation afin de bénéficier ensemble des opportunités qui se présentent, liées notamment aux chaînes d’approvisionnement, alimentaires en particulier, ainsi qu’à nos priorités en matière de durabilité ou encore de numérique».

Ainsi, pour les trois organisations, la modernisation de l’accord d’association UE-Maroc devrait mettre l’accent sur huit piliers à savoir:

- la facilitation de l’investissement et l’amélioration de l’accès au marché pour des investisseurs dans des secteurs prioritaires tels que les énergies renouvelables, l'agroalimentaire ou les services numériques;

- la réduction des barrières non-tarifaires pour les produits industriels et la reconnaissance mutuelle des réglementations et des standards pertinents;

- la libéralisation et la facilitation du commerce, des services et du transport;

- la création d’un cadre pour la reconnaissance mutuelle de certaines qualifications professionnelles;

- la facilitation du commerce et de l’intégration régionale et continentale;

- la création de «one stop shop administratifs» pour les PME afin de promouvoir leur participation aux échanges entre l’UE et le Maroc;

- la promotion et la facilitation du commerce en produits agroalimentaires;

- l’amélioration du climat des affaires.

Par Ayoub Khattabi
Le 21/09/2021 à 12h02