Maroc-UE: L'impact du libre échange décrypté

Selon le dernier rapport sur "l'évaluation de l'impact commercial durable de l'Accord de libre-

échange complet et approfondi (ALECA) entre l'UE et le Maroc", publié jeudi, par la délégation de l'Union européenne au Maroc, "les salaires des travailleurs marocains les plus qualifiés devraient augmenter de 1,9% à long terme en moyenne, alors que les salaires moyens des travailleurs moins qualifiés devraient connaître une hausse de près de 1,6%". En réalité, l’augmentation significative des revenus "devrait être plutôt due à la création d’emplois qu’à l’augmentation des salaires", précise le rapport qui fait également état d’une "réaffectation d’emplois entre les secteurs". On estime ainsi que près de 1,1% de la main-d'œuvre qualifiée et non qualifiée totale au Maroc devrait changer de secteur d'activité en raison du changement des structures de production dans l'économie marocaine. Cependant, "la réaffectation d’emplois entre les secteurs devrait être difficile pour certaines catégories particulièrement les plus vulnérables", soulignent les auteurs du rapport.

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Quel intérêt pour l'économie nationale ?D’un point de vue macroéconomique, le rapport constate que "l’ALECA entre l’UE et le Maroc devrait donner lieu à des effets macroéconomiques globalement positifs pour les deux régions". Cependant, "l’ALECA devrait avoir un impact économique nuancé au niveau sectoriel". En effet, compte tenu de la taille de ces économies, "les gains en PIB en termes relatifs seront proches de zéro pour l’UE et représenteraient une augmentation à long terme de près de 1,6% du PIB pour le Maroc". Un impact qui devrait également se faire sentir dans d’autres pays de la région, mais de manière "négative", apprend-on à la lecture de ce rapport, et ce notamment en Tunisie.

• final_report_eu_morocco1.pdf

• 191299739-resume-analytique-du-rapport-final-maroc-fr.pdf