Mauvaise maîtrise des coûts pour les banques françaises

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Revue de presseKiosque360. Les banques françaises se retrouvent entre le marteau et l’enclume. Elles ont du mal à contenir leurs coûts dans une situation où leurs revenus sont sous pression. Cette situation devrait perdurer, estime S&P Global Ratings.

Le 11/01/2019 à 12h02

Les coûts de fonctionnement des banques françaises sont trop élevés. Dans sa version du jour en ligne, Les Echos souligne que le ratio rapportant les coûts aux revenus se maintient à 68%, soit à un niveau de dix points supérieurs à la moyenne européenne.

Se basant sur l’analyse de S&P Global Ratings, le quotidien économique français soutient que les perspectives d'amélioration sont infimes, malgré les plans économiques «ambitieux». Or, avec «les évolutions rapides de la réglementation, comme la transformation digitale du secteur», qui impliquent d’importants investissements, il est difficile pour elles de «bénéficier pleinement des plans de réduction des dépenses».

Les Echos, qui détaille les plans de chaque banque, relève que BNP Paribas «ne promettait qu'une stabilité globale de ses coûts opérationnels entre 2016 et 2020». Pour la Société Générale, c’est une hausse de ses coûts opérationnels de 1,2 %, hors éléments exceptionnels, qui est prévue. A cela, il faut ajouter des revenus en contraction, en particulier pour les activités de crédits qui connaissent un environnement de taux faible et donc génèrent peu de revenus. Ce n’est pas mieux pour les activités générant des commissions, comme l'assurance et la gestion d’actifs, en raison d'une forte concurrence.

Dans de telles conditions, le journal français remarque que les cours de ces grands acteurs de la finance sont malmenés par les investisseurs sur le marché boursier. Pour Les Echos, «les banques françaises cotées ne valent même pas la valeur de leurs actifs nets» avec un ratio «price to book» (qui rapporte le cours de Bourse à la valeur comptable de l'entreprise) de 0,44.

Par ailleurs, le quotidien relève «un sujet qui fâche au sein des banques allemandes», concernant les taux d'intérêt négatifs de la Banque centrale européenne qui rogne fortement leurs profits. Le manque à gagner depuis 2014 atteint 20 milliards d'euros.

Par Rachid Al Arbi
Le 11/01/2019 à 12h02