Moody’s encense le Maroc

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Revue de presseKiosque360. Moody’s est plutôt confiante quant à la capacité du Maroc à naviguer au milieu de la tempête économique et financière provoquée, à l’échelle planétaire, par la pandémie du coronavirus.

Le 01/04/2020 à 17h51

La dernière sortie de l’agence de notation internationale Moody’s a été plutôt clémente à l’égard de la situation financière du pays, estime Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 2 avril. Il faut dire que, depuis l’adoption de la loi de Finances actuellement en vigueur, plusieurs mesures sont venues améliorer, ces derniers mois, les indicateurs économiques de l’Etat.

Il y a eu, tout d’abord, la sortie sur le marché international avec un taux jamais obtenu auparavant dans l’histoire du pays. Ensuite, les autorités ont mis en œuvre de nouveaux instruments de financement comme l’achat des nouveaux CHU par le fonds d’une caisse de retraite, sans oublier la réactivation des opérations de privatisation avec la cession par l’État d’une partie de ses parts à l’opérateur historique de télécommunications. Il y a également eu le déclenchement, il y a quelques semaines, de la deuxième phase de la flexibilité de la monnaie nationale. Tout ceci a donné une bouffée d’oxygène aux finances publiques et aux réserves de changes, qui demeurent à un niveau confortable de plus de cinq mois.

On sait, de plus, qu’une nouvelle sortie souveraine sur le marché international pourrait avoir lieu dans les prochains mois, sans oublier d’autres opérations de privatisation à hauteur de 3 milliards de dirhams au minimum à la fin de l’exercice budgétaire en cours. L’ensemble de ces ingrédients a poussé l’agence de notation internationale à maintenir la note souveraine du Maroc. Plus encore, Moody’s est apparue plutôt confiante quant à la capacité du Maroc à naviguer au milieu de la tempête économique et financière provoquée par la pandémie du coronavirus à l’échelle de la planète.

Cela dit, l’Agence a mis l’accent sur le taux d’endettement du Trésor qui pourrait, selon elle, atteindre les 68% si l’on comptabilise la prochaine sortie internationale et les effets de la crise du Covid-19. Pour atténuer le poids de la dette, la même source s’attend à un geste des autorités politiques. «Une amélioration de la notation pourrait être provoquée par une action politique qui permettrait la baisse du ratio de la dette publique», apprend-on ainsi auprès de l’agence de notation.

Par Fayçal Ismaili
Le 01/04/2020 à 17h51