Nouvelle usine de Fiat au Maroc? Voici la réponse de MHE devant un parterre d’industriels italiens à Turin

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique  

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique   . DR

L’annonce du mariage de PSA et Fiat Chrysler il y a quelques jours a mis en ébullition la planète automobile. L’opération pourrait-elle inciter le constructeur italien à monter une usine au Maroc, à l’instar de Peugeot PSA?

Le 14/11/2019 à 18h33

Interpellé à ce sujet lors de sa rencontre ce jeudi 14 décembre à Turin avec les membres de l’Association nationale de l’industrie automobile italienne (ANFIA), le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique, Moulay Hafid Elalamy (MHE), dit applaudir cette opération et souhaite d'abord la voir se concrétiser. Car faut-il le rappeler, aussi bien PSA que Fiat devront patienter encore quelques mois, le temps d’obtenir les autorisations nécessaires à la finalisation de leur projet de fusion.

MHE qui a effectué ce matin une visite au siège turinois de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) ne renie pas avoir abordé le sujet avec les dirigeants du constructeur italien. «Notre relation avec Fiat Chrysler Automobiles (FCA) date de très longtemps. Le Maroc est associé dans le sourcing de Fiat depuis longtemps. La stratégie du Maroc vise à se placer en tant qu’acteur sérieux sur l’échiquier automobile international. Je ne raterais aucune opportunité de développer le business. Nous discutons avec les uns et les autres. Dans ce type de discussions, il faut avoir l’humilité d’apprendre, car chaque métier a ses spécificités», a-t-il affirmé.

«Chacun a l’obligation de faire un arrêt sur images. En tant que partenaire des deux groupes, ne bousculons rien. Nous pensons que dans une alliance de cette nature, nous pouvons apporter un élément complémentaire», soutient le ministre, en rappelant que les usines de Fiat en Europe ne tournent pas en pleine capacité (seulement 46% selon les chiffres du cabinet LMC Automotive, cités par le quotidien français Les Echos).«Ma réflexion personnelle, en tant qu’ex-opérateur économique, je pense que la carte marocaine est une carte additionnelle de compétitivité chez un constructeur. Pour nos amis italiens, je pense que nous pouvons apporter de la valeur ajoutée», a précisé MHE qui n’a pu cacher son admiration pour le parcours de l’industrie automobile italienne qui jouit d’une renommée internationale. «Si je peux modestement contribuer à son amélioration, je n’hésiterais pas à le faire», a conclu le ministre de l’Industrie.

Organisée par l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) en partenariat avec l'ANFIA, la rencontre de Turin a été l’occasion de présenter les multiples atouts compétitifs de l’écosystème automobile marocain et de dévoiler les nouvelles ambitions de montée en gamme du royaume dans le secteur. Nous y reviendrons.

Par Wadie El Mouden
Le 14/11/2019 à 18h33