Pacte de Marrakech. Conférence ONU: un succès organisationnel avec un savoir-faire à 100% marocain

De g à d: Mohamed Methqal, ambassadeur DG de l’AMCI; Louise Arbour, représentante spéciale du SG de l'ONU pour les migrations; Catherine Pollard, SG adjointe chargée de la gestion des conférences à l’ONU.

De g à d: Mohamed Methqal, ambassadeur DG de l’AMCI; Louise Arbour, représentante spéciale du SG de l'ONU pour les migrations; Catherine Pollard, SG adjointe chargée de la gestion des conférences à l’ONU. . DR

La Conférence de l’ONU sur les migrations a révélé au grand jour le positionnement compétitif des entreprises marocaines sur le marché mondial de l’évènementiel. Le point avec l’ambassadeur Mohamed Methqal, DG de l'AMCI, la cheville ouvrière de l'organisation de la Conférence de Marrakech.

Le 15/12/2018 à 17h37

Le site «Bab Ighli» qui a accueilli la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial des migrations, organisée du 10 au 11 décembre dernier à Marrakech, a été aménagé en un temps record avec une qualité architecturale impressionnante.

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), Antonio Guterres, a qualifié cet exploit de «miracle marocain».

Il est important de noter que l’ensemble des entreprises prestataires choisies dans le cadre de cet événement historique sont à 100% marocaines. Une première dans les annales des conférences organisées sous les auspices de l’ONU.

« Les premiers appels d’offres ont été lancés début juillet. Les travaux sur le site ont démarré le 1er septembre. Ils ont duré 110 jours. Le site Bab Ighli a été remis à l’ONU le dimanche 9 décembre », précise Mohamed Methqal, ambassadeur directeur de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI).

Le chantier s’étend sur une superficie de 11 hectares dont 5,5 hectares pavés, avec des parkings et 1,5 hectares d’espaces verts et pas moins de 16.000 mètres carrés couverts, réservés aux séances plénières et aux sessions de dialogues. Rien n'avait été laissé au hasard.

«Les spécifications techniques de chaque composante sont définies dans les annexes de l’accord de siège liant le Maroc à l’ONU», souligne Methqal.

A l’issue de l’adjudication, le choix s’était porté sur une dizaine d’entreprises marocaines qui, à leur tour, ont fait appel à des sous-traitants dont certains sont basés à Marrakech. Au total, près 3.000 personnes ont été mobilisées dans le cadre des prestations liées à la Conférence, et ce, depuis le démarrage des travaux.

L’organisation d’un évènement de cette envergure a nécessité la mobilisation de moyens humains très importants. Environ 1.000 personnes s'étaient activées à l’intérieur du site «Bab Ighli» durant les deux jours de la Conférence. Ce nombre englobe le personnel des prestataires et des différentes administrations concernées, y compris le personnel de l’ONU qui a ensuite pris procession du site, du 9 au 11 décembre 2018. Et cet événement a connu la participation de 7.000 personnes, issues de 165 pays.

Du côté marocain, un dispositif de coordination a été mis en place, piloté par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, avec l’appui du département de l’Intérieur et d’autres départements ministériels. A noter également la forte implication des autorités à la fois civiles et militaires au niveau de la région Marrakech-Safi.

«Aujourd’hui, s’agissant des aspects logistiques, techniques, d’aménagement et d’équipement, l’offre de prestation marocaine est capable de réaliser des évènements avec des caractéristiques spécifiques à l’échelle internationale et africaine avec un coût et une qualité compétitifs. L’entreprise marocaine jouit d’un meilleur positionnement sur la cartographique des événements onusiens et internationaux», conclut le directeur de l’Agence marocaine de coopération internationale.

Par Wadie El Mouden
Le 15/12/2018 à 17h37